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Du bout des doigts -=- Sarah Waters

Par Charlie_bobine

du_bout_des_doigtsMachiavélique!

Quelle histoire prenante! J'ai adoré. Pleine de rebondissements, de coups de théâtre. (Je viens de découvrir qu'il y a une adaptation: je veux la voir!!) Vous me connaissez, non? N'ai-je pas plus d'une fois avoué mon penchant pour la littérature anglaise? (Mettant en scène l'Angleterre victorienne, de préférence.) Voui.

Ici, Sarah Waters nous offre plutôt (selon la quatrième de couverture) «une vision clandestine de l'Angleterre victorienne, un envers du décor où les héroïnes, de mariages secrets en amours interdites, ne se conduisent jamais comme on l'attendrait. Un roman décadent et virtuose.» Yep. Je suis d'accord. Si, si. C'est plein de ruelles sombres, de coups fourrés, de camelotes qu'on tente de refourguer, d'entourloupes, des dames, des messieurs, des lubies. Du vrai, du faux. Un peu des deux. Avec des personnages bien fouillés qui entraînent le lecteur très loin. 

Alors? Ça commence avec Sue Trinder. Une orpheline élevée par Mme Sucksby (oui, ils ont tous -ou à peu près- des patronymes truculents), une «gardeuse» d'enfants à Lant Street, le quartier des voleurs. Elle l'a élevée comme la prunelle de ses yeux. Puis voilà que débarque Gentleman, un élégant, un escroqueur, que Mme Sucksby aime particulièrement et à qui elle réserve la chambre d'en haut lorsqu'il en a besoin. Cette fois, il a fait un long chemin expressément pour venir voir Sue. Il a un coup fumant à lui proposer. Il s'agit de se faire engager comme femme de chambre en vue d'escroquer une riche héritière, orpheline elle aussi: la convaincre d'épouser Gentleman. La demoiselle, Maud Lilly, a été élevée à l'écart de tout, ne sait rien du monde et est plutôt simple d'esprit, assure Gentleman. Elle vit dans un manoir lugubre avec son oncle, un collectionneur de livres. Pour toucher à son héritage, elle doit se marier. N'est-ce pas formidable? Mlle Lilly est déjà entichée de Gentleman (qui a donné un autre nom, bien entendu). Ce sera facile. Simplement la mettre en confiance, tout en faisant semblant de la chaperonner (pour ne pas éveiller les soupçons de l'oncle) et la persuader d'épouser l'élégant (l'enlever!) et ensuite, s'en débarasser en la faisant interner dans une maison d'aliénés. 

Évidemment, je ne dévoile rien en affirmant que Sue accepte (contre la promesse d'un joli pactole qui fera aussi la fortune de Mme Sucksby -qui ne cessait de répéter que Sue ferait la fortune de la famille un jour). Et ça devient franchement intéressant. Mais je ne peux vous en dire plus. Ce serait un sacrilège. Il faudra le lire. (Encore un résumé imparfait, hein? Faites-moi confiance!)

(J'ai pensé un peu à La Marque de Windfield de Ken Follett, pour la trahison, les complots, la sensualité, l'émotion brute. Les pages qui défilent, qui défilent.)

Ici non plus, je ne bouderai pas mon plaisir de lecture (malgré quelques défauts). 5/5

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