Economie: La crise financière américaine aura d'autres conséquences...

Le Secrétaire Général de l’OCDE sonne l’alarme face à des perspectives économiques mondiales incertaines 
S’exprimant lors de la réunion annuelle de l’Assemblée parlementaire élargie du CONSEIL DE L'EUROPE,à STRASBOURG , Angel Gurrìa, Secrétaire Général de l’OCDE, a annoncé que les perspectives de l’économie mondiale s’étaient clairement détériorées au cours des douze derniers mois.

"Les problèmes du marché des crédits immobiliers à haut risque aux États-Unis ont eu des retombées sur les marchés du logement et du crédit dans ce pays. Cette crise a contaminé jusqu’à un certain point les marchés financiers européens, mais on n’en a pas encore vu toutes les conséquences, et il faudra trouver des solutions pour remédier aux dysfonctionnements sous jacents qui sont à l’origine du problème.", a-t-il dit notamment. 

"Il se peut que le pic de la croissance dans la zone euro soit maintenant derrière nous. La confiance des consommateurs a été ébranlée, même si elle reste relativement forte. Une nouvelle chute de la confiance aux Etats-Unis pourrait provoquer un ralentissement de l’économie dans ce pays. Et même si les taux de croissance restent soutenus en Asie, et dans certains pays comme le Royaume-Uni et le Canada, la situation d’ensemble incite à penser que l’économie mondiale pourrait s’acheminer vers un ralentissement de la croissance."

Il a également invité à lever les obstacles empêchant la libre circulation des personnes en Europe. " Globalement, nous adressons à l’Union européenne cinq grandes recommandations de politique générale : premièrement, l’UE devrait renforcer son marché intérieur, le principal point faible étant le secteur des services. Deuxièmement, les industries de réseau, comme l’électricité et le gaz, devraient s’ouvrir davantage à la concurrence. Troisièmement, il convient de progresser encore dans la réforme de la politique agricole commune. Pour rendre la PAC, encore plus efficace, il faudrait dissocier une fois pour toute la production agricole des subventions ainsi que mieux cibler les aides agricoles pour en faire bénéficier les ménages d’agriculteurs à faibles revenus et les régions agricoles les plus pauvres. Quatrièmement, il faudrait réduire les obstacles à la libre circulation des personnes car la mobilité de la main-d’œuvre peut renforcer l’Union en constituant un amortisseur pour les économies qui ne sont pas en phase avec les économies voisines. Cinquièmement, l’UE pourrait tirer un meilleur profit de ses investissements dans le domaine des politiques régionales. Toutes ces réformes contribueraient à améliorer les performances économiques et stimuler l’innovation, ce qui est une priorité majeure pour vos gouvernements."

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