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Robert Gates en Irak pour parler... ventes d'armes et sécurité

Publié le 28 juillet 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, est arrivé ce mardi en Irak où il doit s'entretenir avec des responsables irakiens de questions de sécurité et de ventes d'armes.

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Robert Gates, dont c'est la 10e visite en Irak, a déclaré aux militaires américains sur la base aérienne de Tallil, qu'il était impressionné par les changements sur le terrain.

Il a affirmé que la situation était "incroyablement différente" de celle qui prévalait lors de sa première visite en Irak en tant que secrétaire à la Défense, en décembre 2006, au plus fort des affrontements intercommunautaires qui ont causé la mort de dizaines de milliers d'Irakiens.


Robert Gates doit rencontrer le Premier ministre irakien Nouri al Maliki et le ministre de la Défense Abdel Kader Djassim.

Il devrait être question lors de ces discussions de la possible acquisition par Bagdad d'avions de chasses F-16 du constructeur américain Lockheed Martin.

Le chef du Pentagone se rendra aussi dans la province autonome du Kurdistan, où le fossé entre les dirigeants locaux et le gouvernement de Bagdad semble s'accroître en raison de litiges sur le pétrole et des questions territoriales.

Les Kurdes refusent de renoncer à l'annexion de la région pétrolifère de Kirkouk qu'ils considèrent comme leur terre ancestrale.

Robert Gates aura notamment des discussions avec le président kurde Massoud Barzani, qui a signé des accords pétroliers avec des sociétés étrangères dénoncés par le ministre irakien du Pétrole, Hussein al Chahristani.

Les Etats-Unis sont soucieux d'éviter toute montée de violences dans cette région, où ils craignent de voir des insurgés sunnites s'ériger en rempart contre toute tentative d'annexion kurde.

"La dimension arabo-kurde est probablement la plus urgente du moment (...) pour consolider nos gains en matière de sécurité", a déclaré un responsable américain sous le sceau de l'anonymat.

Les autorités irakiennes, soucieuses de se prémunir d'éventuelles menaces étrangères après le retrait américain, notamment de l'Iran et de la Syrie, envisagent l'achat d'un premier escadron de 18 F-16 cette année.

Le général Anouar Ahmed, commandant de l'armée de l'air irakienne, avait déclaré à Reuters en mars que les Irakiens souhaitaient ensuite porter leur flotte à 96 appareils d'ici 2020.

Le Congrès américain a été informé du fait que les ventes d'armes à l'Irak pourraient atteindre 9 milliards de dollars : outre les F-16, elles comprendraient des chars M1A1 de General Dynamics, des hélicoptères de Boeing ou Textron et des avions-cargos de Lockheed.

Le ministre irakien de la Défense a fait savoir la semaine dernière lors d'une réunion au Pentagone que Bagdad menait des discussions avec d'autres pays fournisseurs, a précisé le responsable américain. La France, la Chine et la Russie ont par le passé vendu des armes à l'Irak.

Robert Gates est arrivé en Irak après des visites en Israël et en Jordanie.

A la base aérienne de Tallil, située au sud de Bagdad, il devait être informé des plans de l'armée américaine visant à transformer les unités de combat en unités chargées de former les forces de sécurité irakiennes.

Selon le plan dévoilé par Barack Obama en février, les brigades de combat américaines devront avoir quitté l'Irak d'ici août 2010. Elles se sont déjà retirées le mois dernier des centres urbains, où la sécurité a été confiée aux forces irakiennes.

Source du texte : L'EXPRESS.FR


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