
Bref rappel : il existe deux versions de ce texte qui raconte la première mission qui envoie sur Mars un groupe d'humains, huit scientifiques, qui ne pourra jamais retourner sur Terre. Un seul survivant reviendra quelques dizaines d'années plus tard, après avoir été kidnappé par les Martiens, grâce à une mission de sauvetage.
Deux versions, donc, car la première, de 220.000 mots était trop importante selon l'éditeur, et surtout, une scène de sexe délicate obligea Heinlein à faire des coupes, pour aboutir à une oeuvre de 160.000 mots.
L'idée du blog Biology in Science Fiction est alors simple : « Stranger in a strange land aurait pu être bien plus courte, si dans l'Amérique future de Heinlein un contrôle efficace des naissances avait été inventé avant qu'une expédition ait été envoyée vers mars. En outre, si Michael Valentine Smith [NdR : le survivant en question] avait été enlevé par des sorciers et non par des Martiens, on aurait pu situer carrément le livre dans le genre Fantasy, sans avoir outre mesure à changer le scénario. »
Donc pas de mission de sauvetage, et hop, tout un pan du livre qui aurait disparu... Et voilà comment on aurait pu épargner à un auteur de sérieux ennui de coupes franches opérées dans son ouvrage. Tout simplement.