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Strasbourg: L'Iran annule une visite officielle

Publié le 04 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Le président du parlement iranien, Gholamali Haddadadel, a annulé sa visite à Strasbourg. Il devait s'exprimer devant l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, en tant que président de l'Assemblée parlementaire asiatique (APA). A l'origine de cette décision: l'invitation en début de semaine à Strasbourg de Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne, à l'initiative du groupe du Parti populaire européen. Maryam Radjavi dont le mouvement, établi en France, est lié à l'Organisation des moudjahidines du peuple iranien, avait tenu lundi une conférence de presse au sein du Conseil de l'Europe. Elle avait notamment demandé de nouvelles sanctions contre Téhéran pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ainsi qu'un soutien de la communauté internationale à l'opposition iranienne.

"EN FINIR AVEC LA POLITIQUE DE COMPLAISANCE":"UN CARREFOUR DANGEREUX"

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"Il est temps d’ouvrir vos yeux et vos oreilles et de voir qu’avec votre politique de complaisance vous préparez le terrain à une guerre catastrophique,  avait dit Maryam Radjavi à l’adresse des gouvernements européens lors d’une conférence de presse au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Les mollahs au pouvoir en Iran ont pris leur décision, a-t-elle ajouté. Ils n’ont pas l’intention de renoncer à leur politique aventuriste, ni se doter de la bombe atomique, ni au terrorisme en Irak. Les négociations leur font seulement gagner du temps et servent justement à couvrir cette politique. 

Aujourd’hui le monde se trouve à un carrefour dangereux : d’un coté la perspective d’une dictature intégriste dotée de l’arme atomique, et d’autre part, la perspective d’une guerre dévastatrice dans la région. Le régime des mollahs se trouve au cœur de la crise du Moyen-Orient. L’expérience a montré que la politique consistant à offrir des concessions est contre productive et encourage davantage les mollahs. Les gouvernements occidentaux doivent répondre de l’échec de leur politique.

Je l’ai dit et je le répète, a poursuivi Mme Radjavi, que nous ne sommes pas obligés de choisir entre deux catastrophes. Une guerre étrangère n’est pas la solution à la crise actuelle. Mais d’un autre coté, la poursuite des négociations et de la complaisance avec les mollahs ne fait que leur permettre de se rapprocher de la bombe. Le monde doit reconnaître que le régime des mollahs est incapable de la moindre flexibilité. Pour eux le moindre pas en arrière est le début de la fin. Nous, nous disons non à la guerre, non à la complaisance, il existe une troisième voie. Le changement démocratique et la fin de la dictature religieuse par le peuple iranien et sa résistance.

La présidente élue de la résistance iranienne a souligné : Les pays européens doivent mettre fin à la complaisance avec les mollahs et se placer aux cotés du peuple iranien pour l’instauration de la démocratie. Le peuple iranien veut un changement de régime et il faut le respecter."


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