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Le Festin Nu

Publié le 31 juillet 2009 par Olivier Walmacq

lefestinnu

Genre : Inclassable (Ah, mais là, total!!!)
Année : 1991
Durée : 115 minutes
L'histoire : Euh ... alors, Bill Lee, un exterminateur d'insectes ... euh ... par un coucours de circonstances ... euh .. ah ouais, il était drogué et sa femme aussi ... alors un jour il ... enfin, bref, allez le voir, vous vous ferez une idée ...
La critique déboussollée de Shauni81 :
CA Y EST, AMIS CRONENBERGOPHILES, J'AI TROUVE UN CRONENBERG MIEUX QU'EXISTENZ!!
Et non, ce n'est pas la sacro-sainte Mouche qui m'a emballé (Bien que je l'ai vu et qu'il soit très bien, mais pas autant que m'a paru eXistenZ) mais bel et bien ce festin nu labyrinthique et plus Lynchéen que Cronenbergien ...
Adapté du roman inadaptable de William S. Burroughs, Le Festin Nu raconte l'histoire, ou plutôt le trip, à moins que ce ne soit réel (Encore ce tiraillement, comme dans eXistenZ!) du personnage de Bill Lee, qui est très fortement inspiré de l'auteur du livre lui-même.
Dans Le Festin Nu, on ne sait pas trop à quoi s'attendre ... mais alors là, vraiment pas. Je pèse mes mots quand je dis que ce film est labyrinthique, il est bourré de fausses pistes, de coups dans l'eau, de bizarreries étranges.
Hallucination? Délire? Folie? Réalité? Les quatre? Tout s'embrouille et, au final, on est à la fois très avancé et pas du tout avancé en même temps.
On comprend bien que des réalisateurs auent trouvés ce roman inadaptable. Déjà, là, même si l'adaptation de Cronenberg est assez libre, on s'y perd facilement. Alors je n'imagine même pas le livre (Que je compte lire très bientôt).
Le Festin Nu est un film totalement atypique et étonnant dans la filmographie du réalisateur Canadien. On se dit : "Ah ben ça!
Le réalisateur de La Mouche et de eXistenZ a fait CA?? C'est impensable!" Eh ben, si, ça s'est passé en 1991, ça s'apelle le Festin Nu, c'est le troisième Cronenberg que je vois et c'est pour le moment mon préféré, même si il me faut l'approfondir encore ...
Le tout est de savoir "Est-ce perdre le spectateur comme ça fait d'une oeuvre un navet ou un chef d'oeuvre?" Effectivement, on est en droit de se poser la question, et c'est une certaine idée de la vision de junkie ou d'ex-junkie qui règne autour de l'objet filmique du réalisateur de Scanners.
En effet, la dominance déjantée et psychédélique de la réalisation ne laisse rien présager de réel et par la même, lorsque le réel surgit, il est considéré comme une vue absurde et totalement abstraite de la réalité. Et vice-versa.
"C'était une défonce littéraire [...], on a un effet Kafka, on devient un cloporte"
Il est évident qu'en visionnant ce document audiovisuel long de presque 2 fois 60 minutes, on peut penser que le réalisateur se fout vraiment de nous.
Ou alors Cronenberg nous prend pour des buses, dans un style "Vous allez rien piger, c'est normal, je suis trop fort pour vos petits cerveaux abasourdis", ou bien, il ne nous en dit point assez dans l'espoir suivant "Allez vous-même cherche le fin mot de tout ceci ...".
Personellement et à titre objectif, je compte bien pencher à titre indicatif de mon avis pour la deuxième hypothèse, car je pense que là est le message du Festin Nu de Cronenberg.
C'est sans conteste le film le plus barge que j'aie vu!
Note : 20/20 (Ben oui, obligé!)


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