Genre : Comédie satirique
Année : 1968
Durée : 90min
L'histoire : Saint-Just, un professeur, en a marre de voir sans arrêt sa classe perturbée par la télévision. Ses élèves sont fatigués en classe car ils se couchent tard, ils sont abrutis par les programmes, et ne parlent que de ça. Avec l'aide de quelques relations, il organise des raids nocturnes destinés à supprimer la TV : il vaporise, sur les antennes, un produit qui détruit les ondes...
La critique de ClashDoherty :
Jean-Pierre Mocky n'est pas connu pour faire dans la dentelle de Douvres (ou de Calais ? Faudrait que je demande aux Nuls...).
La Grande Lessive (!) est une comédie féroce interprétée par Bourvil, Francis Blanche, Roland Dubillard, Jean Poiret, Jean Tissier, Michael Londsale, et avec aussi, dans de plus petits rôles, Roger Lumont, Philippe Castelli, Marcel Pérès, R.J. Chauffard et Jean-Claude Rémoleux.
Comme toujours, Mocky nous offre une comédie cynique, caustique, agressive, sur un sujet de société. Comme toujours (ou comme presque toujours), ça ne marche pas totalement. Le problème principal de Mocky, c'est qu'il force toujours le trait.
Les flics sont débiles (l'un d'eux ne cesse de chanter à tue-tête sans raison apparente), les héros sont amusants, mais y vont un peu trop fort, les personnages secondaires sont caricaturaux...On rit de temps en temps, mais on sourit, le plus souvent.
C'est tellement gros, tellement exagéré, qu'on en ressent un malaise, comme si on assistait à la projection d'un film réalisé par un attardé voulant en faire trop. Mocky doit être un peu malade (ses coups de gueule télévisés sont légendaires, sa stratégie commerciale - ne diffuser ses films que dans une seule salle de cinéma en France, et ensuite, gueuler que personne ne les a vus - est vraiment aberrante), on l'aime pour ça, mais d'un amour contrarié : ses films ne tiennent jamais la longueur.
Malgré tout, La Grande Lessive (!) est probablement une de ses meilleures comédies, un de ses meilleurs films. Bourvil, Blanche, Dubillard et Poiret sont excellents, certaines scènes sont très drôles comme la fin à la Tour Eiffel, et le film, sorti en plein Mai 68, possède une ambiance de révolte bon-enfant, assez amusante.
Le point d'exclamation entre parenthèses fait partie intégrante du film, voulu comme tel par Mocky, pour gueuler contre ses producteurs qui n'étaient pas totalement d'accord avec lui. Encore une raison supplémentaire de la 'folie douce' de Mocky !
Note : 14/20