Categories: Actualités
La nouvelle de la mort d’Elliott Smith m’était parvenue en triant nonchalamment une pile de journaux qui s’était accumulée de longues semaines durant. C’était en 2003, un mois d’octobre je crois, et j’étais passé à côté d’un petit article dans un quotidien romand relatant la mort de ce chanteur crève-cœur. La surprise ne fut que plus froide, un claquement sourd dans mon ventreé. J’étais k-o debout. Elliott Smith était mort, à l’âge de 34 ans, il s’était suicidé. Je ne l’ai donc connu en tant qu’artiste vivant que deux ans. C’était chanceusement que j’avais mis la main en 2001 sur EITHER/OR, alors lycéen et plutôt fan d’Oasis. Je l’ai rapidement mis dans la catégorie “artiste de génie”, aux côtés de Lennon ou Cash. En 2001, la musique était encore pour moi un grand chantier à creuser, mais j’avais déjà cette intime conviction de la valeur de Smith. Peut-être m’en suis-je convaincu pour éviter cette tendance énervante d’idolâtrer Jeff Buckley à l’adolescence. Elliott Smith aurait eu quarante ans aujourd’hui.