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R.I.P. John Hughes

Publié le 07 août 2009 par Vinsh
R.I.P. John Hughes
Alors là, mes enfants, je suis hyper tourneboulé depuis ce matin, tu sais.
John Hughes est mort. Et, comble de l'hébétude, personne autour de moi ne semble s'en soucier. Du coup, j'ai l'impression de ressembler à un fan de Michael Jackson le 26 juin dernier, sauf qu'il n'y a personne autour de moi pour compatir à coups de "ah ouais, c'est dingue" et de "oulala, j'arrive pas à réaliser"...
Nan mais John Hughes, quoi !!
Tu peux me dire ce que tu serais devenu si tu n'avais jamais vu Maman, j'ai raté l'avion, toi ?? Et Beethoven, c'est du boudin ?
(ah oui, c'est du boudin, pardon)...
Et plus encore, mais tu ne t'en rends pas compte, c'est John Hughes qui a créé les stéréotypes adolescents que tu as pu voir dans tous les teenage movies et séries débiles que tu kiffais comme une grosse collégienne (que tu étais) dans les années 90 : d'une certaine manière, Sauvés par le gong, Code Lisa, Parker Lewis ne perd jamais, les American Pie, les Elle est trop bien, les Buffy, Daria, The Faculty, etc., c'est indirectement à John Hughes que tu les dois !
...
( qui a dit "Ah, bah c'est pas une grande perte, alors" ??? Je dis sacrilège !!! Tu sors, impie !)
Car par le truchement magique et superficiel de quelques comédies cultes (et aujourd'hui totalement oubliées), parmi les premières du genre, il a imposé les archétypes de teen movies qui t'ont permis de croire, au collège, que le lycée et/ou la fac, ça allait être super cool. Le nerd, la prom queen, le rebelle anarchiste, le sportif de service... : la réduction du monde des djeunz selon John Hughes.
Tu ne te souviens pas, par exemple, de Sixteen Candles :
R.I.P. John Hughes
Ni de Ferris Bueller's Day Off (ou comment Matthew Broderick a existé avant de tourner des navets genre Addicted to love, Inspecteur Gadget ou Godzilla puis d'épouser Sarah Jessica Parker) :
R.I.P. John Hughes
Ni de Pretty in Pink (ou pourquoi les rousses ont le droit de porter du rose) :
R.I.P. John Hughes
Ni de Breakfast Club (et sa chanson culte que tu connais forcément):
R.I.P. John Hughes
Ni de Weird Science (ou comment Code Lisa a d'abord été un film, avant d'être une série qui a super mal vieilli) :
R.I.P. John Hughes
...
Bon, bah moi, j'en ai vu la plupart. Je suis un peu un nerd, il faut dire.
John Hughes a aussi lancé plein de carrières éphémères ou plus ou moins ratées (Jennifer "Dirty Dancing" Grey, James Spader, Matthew Borderick...).
Quintessence du genre : Molly Ringwald, l'actrice qui a eu du flair, puisqu'elle a, suite à ses films avec le grand John, refusé : le rôle de Vivian Ward dans Pretty Woman (Julia Roberts), le rôle de Molly dans Ghost (Demi Moore) et le rôle de Sidney Prescott dans Scream (Neve Campbell)...
Une vraie visionnaire, quoi.
Bref, si Molly Ringwald avait été moins gourde, on aurait aussi pu dire que John Hughes avait découvert l'actrice la plus populaire des années 90. Ou pas, en fait.
Alors, certes, par la suite, John Hughes a réalisé / produit / scénarisé des nanars sans noms (je n'aurai pas l'inélégance d'en citer) (mais bon, Flubber, quand même...) (et pis Les Visiteurs en Amérique, aussi...) (bouh, jetez-lui la pierre, Pierre). Mais avec sa mort, c'est un peu de ton enfance qui s'en va, lecteur. Et un peu de ta culture ciné qui perd son papa.
Je sais pas toi, mais moi ça m'angoisse.
Je retourne regarder Denis La Malice, tiens...

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