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Les livres sont des zombies, qu'on peut tuer sans DRM

Publié le 07 août 2009 par Actualitté
Smashwords est un service d'auto-édition pour les auteurs axés sur le numérique, et qui se tourne vers une approche communauté. Et histoire de mettre un peu de convivialité dans leur entreprise, ils ont aussi un blog. Où l'on en découvre des vertes et des pas mûres. Et ils y pratiquent parfois sauvagement la réflexion amusante.
Des zombies et des zibouques
Les livres sont des zombies, qu'on peut tuer sans DRMLa dernière en date s'intitule Pourquoi les livres papier sont comme des zombies. Sympathique, non ? Ce doit être la période qui fait ça : on se sent très zombie actuellement. Et sous prétexte de nous entretenir de morts-vivants, l'idée est de faire un point sur les DRM.
Et là, attention, va falloir suivre !
Qu'est-ce que les DRM et les zombies ont à voir ? Excellente question, je vous remercie de la leur poser, ils y répondent avec plaisir. D'abord, chaque chose en son temps, pourquoi les livres papier sont-ils des zombies ? Eh bien, comme les morts-vivants, les livres papier sont difficiles à tuer.
Une fois achetée, leur durée de vie est particulièrement longue : que ce soit dans la bibliothèque où ils sont rangés, lorsqu'on les prête, ou qu'on les revend à un bouquiniste... bref, autant de transactions qui ne rapportent rien ni à l'auteur, ni à l'éditeur. Et pourtant le livre lui a coûté. La grande différence serait qu'un livre ne va pas vous bouffer la cervelle et se reproduire en mordant ici et là.
Le retour des DRM-vivants
La comparaison est ardue, mais hardi ! Et alors, quid des DRM et des zombies ? Eh bien, les DRM empêchent de partager les livres, de les revendre même : ils en limitent l'existence et font passer les clients pour des criminels, par avance, qui ne pensent qu'à une chose, pirater le livre et le faire passer à leur entourage, gratuitement. En un email, c'est réglé.
Et là, petit moment de vice : prêter un livre, est-ce du piratage ? Non, répondent les intéressés qu'on ne consultera pas, parce que les proportions sont différentes et qu'un fichier numérique se duplique, contrairement à un livre papier. Si la seule nuance est là, faudra aussi revoir la définition du terme piratage. Attention : nous n'encourageons pas le piratage du tout, à ActuaLitté.
Des livres pas chers, pas besoin de les prêter
L'idée de Smashwords serait alors que des ebooks, même sans DRM, pourraient ralentir le piratage de livres. De fait, les coûts pour produire une version papier zombie qui sera prêtée - piratée en quelque sorte - sont bien plus importants que pour une version numérique. Des outils de conversion gratuits existent pour faire de votre fichier texte un ebook lisible.
De là, les économies que nous avons maintes fois évoquées sur le stockage, les retours, les inventaires et le reste. Et surtout, pas de commerce parallèle, ni de partage : leur coût est réduit tellement que l'on peut les proposer à un tarif très bas, et de plus en plus de personnes peuvent acheter les ouvrages, donc un marché potentiellement bien plus grand.
« It's a win/win/win for author/publisher/customer », conclut Smashwords.

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