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[critique] UP (là-haut)

Par Anagbmf

Rating: 4.5 out of 5 stars J’ai enfin pu voir le dernier bébé de Pixar hier soir. J’attendais de pouvoir enfiler des lunettes 3D, voyez-vous chers non-lecteurs. Ça va être compliqué de ne pas tomber dans le pathos pour entamer la critique… comment dire? Once again, they did iteuh, ils l’ont fait, encore un pas de franchi pour les studios Pixar qui enchaînent les réussites comme un expert des colliers de fleurs. Hein? Oui. Même dans une salle pleine de mioches qui veulent faire pipi ou de vieilles peaux qui ne comprennent pas pourquoi le pépé veut absolument faire envoler sa maison et qui le font savoir, on réussit à être transporté avec les personnages. Ohquec’estbeau.

[critique] UP (là-haut)

Même si, pour la première fois, les héros du film sont des êtres humains sans extraordinaire pouvoir, ne sont ni des jouets ni des monstres ni des poissons ni blabla, le plot, l’histoire de UP ne diffère pas beaucoup des oeuvres Pixar de ces dernières années, c’est vrai. On retrouve souvent des personnages solitaires qui vont connaître un revirement de situation dans leur vie grâce à l’intrusion d’un personnage secondaire. Et pourtant. On en redemande. Cette fois, pas de grosse musique qui fait peur sur fond de mort de maman-poisson, pas de chanson douillette qui explique que quand on est un jouet, on attend que l’enfant grandisse pour être rangé au placard (faux, mon nounours est toujours dans ma chambre). A peine attachés aux deux bouts de choux de l’introduction, on voit leur vie défiler comme un film muet et leurs rêves s’envoler. Le petit grassouillet épouse la petite folle qui lui a fait promettre un jour de l’emmener aux chutes du paradis, croix de bois, croix de fer (faites le signe). La stérilité, le manque d’argent, l’amour et l’honneur détalent et Ellie n’ira jamais dans cet endroit perdu d’Amérique du Sud qui les a tant fait rêver. Wops. Tout d’un coup, ça devient si terre à terre. On attend la suite, on cherche des anecdotes, on a peur de finir vieux fou ou alors on s’en fiche et on regarde les décors. Au choix. Ca reste une drôle d’introduction pour un film Pixar. Si certains de leus propos étaient déjà affreusement réalistes -le danger qui suinte pas loin de notre planète dans Wall-e- sa réalisation n’a jamais été aussi… proches de nous. Pas loin du pathos, l’introduction s’arrête pile poil à temps pour ne pas trop tomber dedans (ou juste le Carl solitaire du début, hein, mais chut). Le film viste juste -comme le non-retour du papa de Russell, ou nos héros qui ne sont finalement pas qui nous croyions-.

[critique] UP (là-haut)

Bref, tout ça passe assez vite et on accompagne la maison, Russell et Carl dans un univers imaginaire loufoque et coloré. La fantastique aventure est greffée à un univers bien ancré dans la civilisation actuelle et s’en trouve renforcée, forte, cohérente, émouvante et… géniale, quoi. Dans son voyage, Carl emmène par accident le petit Russell, pas beaucoup plus heureux mais foutrement plus optimiste. On oscille entre premier et second degré, humour enfantin et références plus complexes, les niveaux de lecture se mariant à merveille. Des chiens qui parlent grâce à une invention ingénieuse, un gros doberman à la voix ridiculement-vôtre, un toutou (Doug) complètement cifoné (ECUREUIL!), un oiseau femelle nommé Kevin… Bah oui, je suis peut-être une gosse, mais tout ça m’a fait mourir de rire, même la question qu’on ne-s’est-pas-tous-posé-un-jour : le trou, on le creuse avant ou après, quand on va au petit coin dans la forêt? Les parenthèses scénaristiques sont donc tout à fait bienvenues dans le film. Oui, je me suis explosée de rire devant les personnages de Kevin et de Doug. Oui, ces gags interludes sont drôles et allègent un peu le côté adulte du fond.

[critique] UP (là-haut)

Bon, pour tempérer, il faut que je trouve des choses… Mmm… Les adultes qui n’aiment pas être de grands enfants pourraient s’ennuyer aux chutes du paradis, le grand méchant s’étale un peu comme une merde et je suis dé.so.lée mais on dit trop vite au revoir à Kevin qu’on a tenté de sauver pendant une heure et demie. Ah, oui, je suis une gamine.

[critique] UP (là-haut)

Serait-il évident de préciser que ce film est encore une fois parfait au niveau esthétique? Bon sauf que j’ai été vachement troublée par le manque de trous de nez. Passons. UP ne juge pas mais montre qu’on a le droit d’apprécier la vie ou de regretter le passé. UP transcende la définition de divertissement et nous emporte dans l’aventure.

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Passez les lunettes! si vous pouvez.
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