Par Bernard Vassor, sain de corps et d'esprit, pour Juju du Plessis, Panda, Caro, Sébastianos et mère Geisha
Un chamane Huichol "La plante, Peyotl, sorte de Nopal de terre, est blanche. Elle croît dans les régions septentrionales et provoque chez ceux qui la mangent ou la boivent des visions effrayantes ou risibles. L'ivresse dure deux ou trois jours, puis disparaît. Les Chichimèkes font de cette plante une consommation considérable. Cela leur donne des forces, les excite au combat, leur enlève la peur, es empêche de ressentir les effets de la faim et de la soif. On dit même que cela les met à l'abri de tous dangers" Bernardino de Sahagun Historia general de las Cosas de Nuova España. Une utilisation de ce cactus est ancrée dans la tradition de tribus précolombiennes, remontant à plus de trois mille ans. Les indiens Huichols, et les Tarahumaras, ayant survécu et conservé leur culture cérémoniale, par la tradition orale, malgré l'influence de la civilisation chrétienne qui interdit les pratiques de "sorcellerie". Le Peyotl ou cactus sacré fait partie d'un rituel chamanique permettant d'entrer en contact avec les esprits.C'est la partie laineuse et sèche (qui contient plus de 30 alcaloïdes différents,dont la mescaline, l'anhalamine, l'anhalinine et la peyotline) qui est mâchonnée au cours de cérémonies incatatoires par les chamanes. Les effets hallucinogènes permettent "le passage" dans le monde des Esprits. La léthargie qui s'ensuit dure plusieurs jours transportant les individus dans un monde très couloré. La Lophophora Williamsii Les lieux de culture (et d'un véritable culte) sont maintenus secrèts. Dans les années 1960, beaucoup de hippies ayant fait "le pèlerinage" au pays du Peyotl, dans le désert de la Sierra Madré, avaient saccagé et presque fait disparaître cette espèce de la seule région où elle s'était acclimatée. Rappelons que dans un article précédent, Antonin Arthaud avait écrit avoir vécu les plus beaux moments de sa vie, il partit pour le Mexique en 1936 à la recherche du peyotl et publia le récit de ses voyages chez les Tarahumaras en 1937 (D'un voyage au pays des Tarahumaras) et en 1943 (Le rite du peyotl chez les Tarahumaras) une tribu ayant conservé la mémoire des ancètres.Henri Michaux,utilisateur de la mescaline nota ses expériences dans :Misérable Miracle, 1956 ; Connaissance par les Gouffres, 1957 ; L'Infini Turbulent, 1961.
Carlos Castaneda, L'herbe du diable et la petite fumée , Le Soleil Noir, 1976.
Aldous Huxley The Doors of Perception. ................................ Sous l'emprise du cactus sacré de véritables oeuvres d'art sont créées à partir de fils colorés collés sur un support dont la beauté est stupéfiante. Les indiens, sans connaître les théories de la couleur font "vibrer" les couleurs à la manière des impressionnistes. Le Peyoltl possède aussi le nom botanique grec Lophophora williamsii . Ce nom signifie : qui porte aigrette en raison de la touffe laineuse qui entoure les aréoles. On l"appelle aussi : Bouton de Mescal. Par ailleurs beaucoup de cactées contiennent des alcaloïdes parfois utilisés en médecine. La Lophophora en possède plus de trente ! Dont bien sûr la mescaline. Culture Depuis un arrêté du 18 août 2004 modifiant l'arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants, la détention, la culture ou la vente du "peyotl ou peyote", et donc de toutes les espèces du genreLa France rejoint ainsi la Suisse et l'Italie ........... Pour les scientifiques, on pourra se reporter utilement au site suivant : http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://leda.lycaeum.org/%3FID%3D16291&sa=X&oi=translate&resnum=3&ct=result&prev=/search%3Fq%3Dpeyotline%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26hs%3DkhE%26pwst%3D1 par T. Alexander Shulgin. Il va sans dire que l'utilisation du "bouton de mescal" présente de graves risques de voyage sans retour au réel !!!
Synopsie : phénomène lié à la perception de sensations liées à un autre sens, provoquant des visions colorée.