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"L'homme qui exause les voeux" de Tarquin Hall

Par Fanyoun

"Le business et la corruption règnent en maîtres à Delhi, centre nerveux de l'Inde moderne et mégalopole survoltée, où prolifère le crime. Dans cette ville étouffante où luxe tapageur et pauvreté extrême se côtoient partout, Vish Puri, le meilleur privé autoproclamé de la ville et imposant patron de Most Private Investigateors Ltd., pourchasse escrocs et criminels de tous poils avec des techniques très personnelles. Aussi est-il prêt à relever le défi lorsqu'un avocat anti-corruption victime d'une cabale lui demande son aide. On cherche à compromettre ce célèbre défenseur des causes perdues en l'accusant du meurtre d'une jeune domestique. Pour découvrir la vérité, Puri devra traverser cette Inde changeante et insaisissable qu'il a bien du mal à reconnaître."
Edition 10/18, 2009.
Traduit de l'anglais  par Anne-Marie Carrère
ISBN : 978-2-264-04761-8 , 315 pages

Mon avis :


La littérature indienne est un domaine littéraire que je connais peu, aussi lorsque Madame Charlotte de Blog-o-Book m'a proposé ce roman, j'ai accepté sans aucune hésitation et je l'en remercie.

J'ai aimé ma balade dans cette Inde contemporaine et en l'occurrence à New Delhi  où se passe l'intrigue. J'ai aimé Vish Puri, ce petit homme rond aux moustaches "en guidon de vélo". J'ai aimé son dilemme intérieur entre l'inde moderne et  ses valeurs plutôt traditionnelles. J'ai aimé son pouvoir de déduction digne du plus grand détective anglais, le fameux Sherlock.

L'histoire est passionnante et une fois le nez dedans, on ne le lâche plus. Car Vish Puri est une personnage atypique. Il affuble ses collaborateurs de divers sobriquets : GHT (néon), Flush (chasse d'eau), Handrake (frein à main), Door stop (cale-porte), Rumpi (belle croupe) et j'en oublie certainement. Révélateur du sens de l'humour de l'auteur  que j'ai beaucoup apprécié et que l'on retrouve tout au long de notre lecture.

Généreux, attentionné malgré de faux airs bourrus, notre héros est un homme attachant. Habituellement occupé à traquer les époux ou épouses infidèles, il mène ici parallèlement deux enquêtes : l'une prénuptiale et l'autre consistant à prouver qu'un avocat qui lutte avec zèle contre la corruption et injustement accusé deux meurtre d'une jeune domestique, est innocent.

L'auteur nous confronte à un véritable choc des cultures où le luxe et la pauvreté extrème se cotoient, où les valeurs traditionnelles indiennes disparaissent peu à peu au profit des valeurs égoïstes et superficielles qui caractérisent parfois les occidentaux, où crimes et corruption règnent en maître. L'intrigue nous entraîne et je n'ai pas vu arriver la chute de l'histoire.

Le style est bien agréable et un petit glossaire en fin de roman nous apprend quelques mots d'Hindi. Quant au titre, c'est la traduction de Vish Puri qui veut dire L'homme qui exause les voeux. Lecture très agréable et dépaysante. Pour son premier roman, Tarquin Hall a réussi son pari.


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