L'histoire de l'invasion du territoire européen en général et français en particulier par la Chrysomèle est sans doute l'une des plus folles que je connaisse. J'ai eu l'occasion de travailler sur ce dossier comme militant et comme avocat. L'hypothèse d'une pollution volontaire est dans tous les esprits et l'administration n'a jamais daigné enquêter sur ce dossier malgré les demandes de France Nature Environnement.
Chaque été, c'est la même chose : on encourage l'épandage aérien de pesticides plutôt que de s'intéresser aux causes exactes de la prolifération de cet insecte ravageur du maïs....
J'y reviendrai trés vite.
Communiqué de presse FNE, Alsace Nature, FRAPNA : Agriculture : en finir avec la chrysomèle
Comme chaque été ou presque, le célèbre ravageur du maïs est de retour en Alsace et Rhône-Alpes. Pour lutter contre la chrysomèle, des épandages aériens de pesticides sont déjà prévus dans l'Ain. Réaction de FNE et de ses associations membres Alsace Nature et la FRAPNA.
Des chrysomèles ont de nouveau été détectées cette année dans l'Ain, en Savoie, Haute-Savoie et Alsace. Ce petit coléoptère originaire des Etats-Unis provoque des pertes de récolte significatives sur les cultures de maïs. La réglementation en vigueur impose sa destruction.
L'insecticide utilisé, la deltaméthrine, est peu sélectif : il est aussi toxique pour des insectes non ciblés tels que les coccinelles et les abeilles. Les traitements aériens sont toujours employés, bien que leur interdiction ait été actée dans Grenelle de l'environnement.
Pour Catherine Deséraud, Présidente de la FRAPNA Ain : « Les épandages aériens de deltaméthrine posent de graves problèmes de santé publique, les produits utilisés étant toxiques pour l'homme par inhalation, et la population étant mal informée. »
Michel Breuzard, Président d'Alsace Nature Haut-Rhin ajoute : « Ces traitements chimiques sont d'autant plus inacceptables qu'une alternative existe : la rotation des cultures. »
Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « Ces infestations à répétition montrent bien les limites de notre système agricole actuel. Multiplication des invasions parasitaires, sur-consommation et pollution des eaux, menace pour les pollinisateurs, il est grand temps de remettre en cause une bonne fois pour toutes la monoculture de maïs. »
FNE et ses associations membres Alsace Nature et la FRAPNA demandent la promotion des alternatives agronomiques et l'application immédiate de l'article 31 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 qui prévoit l'interdiction des épandages aériens de pesticides.
Rappel : signez notre pétition pour réduire de moitié l'usage des pesticides en France http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html