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La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a envoyé une lettre ouverte au ministère de l'Immigration pour demander la libération de toutes les familles en rétention en vertu du droit des mineurs.
La lettre indique : " Nous vous demandons de mettre fin à cette inversion du droit qui ignore la spécificité de l'enfance et met notre pays dans une situation inacceptable au regard de ses engagements internationaux. Le droit des mineurs à vivre en famille dans des conditions décentes et à recevoir une éducation prime toute autre considération. La LDH saisira, dès le mois de septembre, les instances européennes et internationales appropriées ".
Jean-Pierre Dubois, le président de la LDH demande encore dans la lettre : " D'ores et déjà, nous vous demandons solennellement de mettre un terme à ces situations. Tous les enfants actuellement encore retenus avec leurs familles doivent être immédiatement libérés et leur accueil en France doit être assuré ".
Pour autant, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, ne se laisse pas démonter et a répondu par voie de communiqué que cette " lecture du droit international, qui ne correspond pas à la réalité de la jurisprudence des juges des libertés et de la détention, est inexacte et partielle ".
L'AFP précise que le ministre s'est référé aux articles 8 et 9-1 de la convention de New York du 26 janvier 1990, pour argumenter son propos. Le ministre a insisté sur le fait que cette convention établissait que " Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré ". Et il a affirmé : " L'intérêt supérieur de l'enfant est donc bien, d'abord et avant tout, de ne pas être séparé de ses parents : le maintien de l'unité familiale constitue dès lors la priorité des pouvoirs publics ". Il a aussi précisé que les centres de rétention administrative étaient " spécifiquement aménagés [...] pour recevoir dignement des parents accompagnés de leurs enfants ".
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