Genre : Drame
Année : 1977
Durée : 110min
L'histoire : Au cours d'une nuit d'ivresse, un vieil homme malade (et seul chez lui) va mélanger réalité et fantasmes, avec les membres de sa famille. Au fur et à mesure que la nuit avance, tout devient de plus en plus confus...
La critique de ClashDoherty :
Pas moins de sept Césars (et le Prix Méliès) pour ce film : meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur scénario original, meilleure musique, meilleur son, meilleur décor, meilleur montage.
Réalisé en 1976 (sorti en 1977), coproduction franco-suisse, Providence est le sommet de l'oeuvre entière d'Alain Resnais.
Le film est interprété par Sir John Gielgud, Dirk Bogarde, Ellen Burstyn, David Warner, mais aussi Denis Lawson, Tanya Lopert, Kathryn Leigh-Scott, Samson Fainsilber et Elaine Strich.
Le titre du film fait à la fois référence à la providence (le vieil homme rêve de voir sa famille autour de lui, ce qui finit par arriver) et à la ville natale de l'écrivain Howard Philips Lovecraft, Providence (dans l'état du Rhode Island, USA).
Le personnage principal, Clive Langham, est un auteur vieillissant qui imagine une histoire à partir de sa famille, de la réalité, et de ses rêves.
Providence est donc un film sur le processus, souvent lent et fastidieux, souvent complexe, souvent impossible à définir, de la création artistique. Les acteurs sont tout simplement prodigieux, à commencer à Gielgud et Bogarde.
Providence est aussi un film sur la mémoire, les souvenirs, les rêves, et, dans un sens, la psychanalyse (assez présente, par ailleurs, vu que l'on découvre les frustrations des personnages, leurs fantasmes aussi). C'est un film lent, complexe, bergmanien, et tout simplement superbe.
Que ce soit la musique (de Miklos Rozsa), la photographie (de Ricardo Aronovitch), le scénario (de David Mercer), la réalisation, l'interprétation et le montage, tout, dans ce film, aboutit automatiquement à la conclusion suivante :
Providence est le chef d'oeuvre de Resnais.
Note : 21/20