Salsawhitenights - Saint-Pétersbourg salsa congress

Bonjour à tous !

Aujourd’hui, c’est Nicolas qui nous propose un article. Il reviens il y a peu du festival russe salsawhitenights et nous fait partager son expérience. Les vidéos qu’il propose sont de très bonne qualité, la principale les Yamulee, un show magnifique, j’ai rarement l’occasion de vous parler de cette troupe US, je chercherai d’autres vidéos et je vous ai mis en prime la descarga de fin de show en bas de l’article histoire de voir tout le gratin qui s’y trouvaient. Je vous laisse avec Nicolas, à bientôt !

Compte-rendu du White Nights Salsa Congress 2009 de Saint-Pétersbourg.

9ème édition déjà pour le congrès de Saint-Pétersbourg mais cette fois l’événement s’ouvre à l’international. Le public vient de Finlande, d’Ukraine, de Pologne, des pays Baltes… Pour la France, nous sommes une trentaine venant de Paris, Marseille, Nantes, Limoges, Niort… La liste des artistes est plutôt alléchante : Yamulée (New–York), Tropical Gem (Italie), Salsa Dance Squad (Hollande), Wilmer & Maria (Cuba) et les Français Terry & Cécile, Leon Rose & Noémie Millon, David Lartist & Caméla, Medianoche et Alex Salserito. Le plateau comportait également les troupes russes de Sierra Maestra et Tequila Dance mais d’une manière générale, le congrès avait une forte saveur parisienne. Cette ouverture prouve que la salsa en Russie est en plein essor et montre que cette danse est désormais universelle.

La première soirée du vendredi commence avec beaucoup de retard. Les shows sont bons et les Français particulièrement à l’honneur (Terry & Cécile sur “Silencio”). Yamulée représenté par Osmar Perrones et Karel Flores, nous donne une leçon de classe, d’élégance et de précision chorégraphique. La soirée dansante peut commencer.
Aux manettes, DJ Willy la VipR et DJ Gaby. Le niveau général est très bon, en particulier chez les danseuses. J’ai trouvé le salsero Russe assez énergique voire brutal, friand de tours pour la fille. Une sorte de LA Style à la Russe. La danseuse Russe a un très bon niveau que ce soit en casino (comme elles disent pour la cubaine) ou en porto. Elles ont pour la plupart un passé de danse classique, elles savent tourner et sont très légères à guider, le tout avec une facilité, le sourire en prime. Bref un régal. Je sors de la soirée vers 3h du matin sous un soleil déjà haut. C’est une des particularités de ce congrès : ici on se couche en pleine journée, les nuits étant particulièrement courtes à cette période de l’année.

Le samedi, j’entame les cours par un workshop de chachacha par David Lartist et Caméla. Toute la classe de David éclate sur le shine proposé. Pour la partie couple, Caméla prend en main le cours car maîtrisant mieux l’anglais. Puis vient le cours de break on2 avec Yamulée. Le niveau est avancé. C’est très bien expliqué mais c’est assez dur et ça va vite. Il faut avoir de l’expérience en New-Yorkaise pour saisir toutes les finesses de l’enchaînement. Avec eux, les tours peuvent intervenir sur n’importe quel temps. Tous les repères habituels sont remis en question. Une façon de sortir des carcans dans lesquels on tombe parfois.

Pour les shows de samedi soir, on constate une réelle différence de niveau entre les troupes russes et disons, occidentales, présentant des chorés beaucoup plus rodées et professionnelles. Ca va à 100 à l’heure avec Max Tripicchio & Francesca Croce de Tropical Gem dans le plus pur style Los Angeles. Leon Rose & Noémie Million sont absolument magnifiques. David et Caméla brillent au sens propre comme au figuré. Terry & Cécile proposent leur vision de la salsa cubaine, pleine d’expression. Une mention particulière pour Salsa Dance Squad qui fait un clin d’œil à la Russie avec leur chorégraphie sur l’adaptation salsa signée des Klazz Brothers de la Danse de la Fée Dragée tirée du ballet Casse-Noisettes de Tchaïkovsky (enterré à St Pétersbourg). Enfin Yamulée met tout le monde d’accord sur un show monstrueux de précision et de classe.

Le dimanche, les cours commencent avec du chachacha par Salsa Dance Squad. L’enchaînement en couple est relativement simple, à base de sombrero et d’enchufla. Le shine est, lui, plus complexe (les demi-temps marqués) avec des éléments de style très intéressants (mouvements des épaules sur le pas de base notamment). Pour terminer, un cours de bachata par Terry & Cécile. Ce cours ouvre de nouvelles perspectives en sortant du cliché de la danse un peu collé-serré : un cross body, un rond de jambe à la tango, des tours et des jeux de bras…
La soirée de dimanche ne se déroule pas dans la salle du congrès mais dans un grand bar en ville. Pas de shows à proprement parlé mais plutôt des petites démos sur des extraits de morceaux, réalisées sur la piste même. Cette proximité donne un côté rafraîchissant et chaleureux. Comme souvent en congrès, les dernières soirées sont les meilleures. Et celle-ci va dépasser toutes nos espérances. Elle est juste fabuleuse. Le son est super et tout le monde veut en profiter à fond. Les danseuses Russes n’hésitent pas à inviter et il faut reconnaître que les salseros Français ont une certaine côte. Porto (beaucoup), cubaine, zouk, bachata, chachacha, tout y passe. Certaines danseuses sont exceptionnelles de légèreté et de facilité. Elles suivent leur danseur, tournent, font du style sans effort apparent. Je suis bluffé. On ne parle pas la même langue, mais sur la piste on se comprend. Merci la salsa! 5h30 arrive. Ca passe trop vite. On aurait pu danser encore 2h facile. Une soirée inoubliable qui aurait pu se poursuivre encore longtemps.

Malgré quelques couacs d’organisation, le bilan est largement positif. Tout le monde affiche un grand sourire. Nous avons découvert “la salsa venue du froid”. Nous repartons un peu nostalgiques, avec d’inoubliables émotions salsa.

PS : Un clin d’œil particulier à Margaux pour l’organisation, et à Michaël qui a assuré comme un chef!

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