Magazine Beaux Arts

Le violon d’Ingres

Publié le 17 août 2009 par Bil

Les vacances sont là pour permettre à chacun de vivre ces plaisirs et sortir d’un quotidien trop souvent monotone. Pour ma part ces moments là sont, en partie, consacrés à la peinture contemporaine. Loin des musées leaders j’ai découvert MONTAUBAN et son musée au travers d’une exposition particulièrement audacieuse et pertinente Ingres et les modernes mis en place par son conservateur Florence VIGUIER-DUTHEIL avec l’appui et le soutien du département des Peintures du musée du LOUVRE. Si j’insiste ici sur l’initiatrice de cette exposition c’est essentiellement parce que trop souvent les musées des régions sont dirigés par des « conservateurs » qui n’ont retennus de ce titre que le côté passif et poussiéreux de la mission (un bon exemple est apporté par les récipiendaires de la ville voisine de TOULOUSE où le seul message touristique semble être « circulez, il y a rien à voir…. »).

Revenons à cette expo pour noter qu’au final elle permet de faire apprécier des œuvres d’illustres plasticiens de renommée internationale comme Pablo PICASSO, Salvatore DALI, Robert RAUSCHENBERG, Francis BACON, David HOCKNEY ou Martial RAYSSE, tout en accordant une place importante à la jeune scène hexagonale, ainsi qu’à des créateurs vivants d’origine française mais également anglaise, belge, brésilienne, colombienne, danoise, espagnole, islandaise, italienne, japonaise, libanaise….Plus de 115 musées et collectionneurs ont participés et ont permis cette confrontation habile avec les productions d’INGRES. Si j’utilise ici le mot « production » c’est pour l’opposer au mot « œuvre » car tout ce qu’à réalisé INGRES n’est pas d’une qualité homogène. La « commande » ayant trop souvent entachée ses créations (fortement « léchées ») d’une trop forte subjectivité. En un mot il a inventé Photoshop avant l’heure en « tirant », par exemple, sur la colonne vertébrale de l’Odalisque afin de flatter sa croupe au point de rendre son anatomie parfaitement irréaliste.

Comme nous tous INGRES avait un métier (la peinture) mais des passions (les femmes, leurs anatomies et le violon). L’on a retenu ce dernier élément pour en faire une expression commune. MAN RAY a su superbement caricaturer les travers d’INGRES. Il n’est pas le seul et je vous invite lors d’un passage dans le secteur du Sud Ouest à découvrir les nombreux artistes qui ont détournés avec talent et humour l’art pompier.


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