Je vis à Cuba depuis trois ans, j’y écris, je mets en scène en travaillant
avec des compagnies théâtrales professionnelles de Santiago.
Inscription récente, lors de mon séjour en France, sur des réseaux d'échanges comme Facebook parce qu’il est difficile de l’utiliser via internet cuba. Je ne l’ai pas fait sans réticence dans la
mesure où je me méfie des modes en général, de celle-ci en particulier qui consiste à essaimer aux quatre vents ces impressions et ces petites affaires du quotidien comme s’il fallait donner du
prix à l’insignifiance. Besoin de COMMUNIQUER.
En lieu et place de mon portrait, j’ai donc installé la couverture de mon dernier roman « La sentinelle » publié par une maison d’édition courageuse « ELAN SUD ». À la fois pour ne pas sacrifier
au narcissisme et pour assurer la promotion du livre. Je suis venu en France pour deux mois pour approcher de nouveaux lecteurs. La publication d’un roman est un chemin montueux puisque chacun se
pique de littérature à en juger par le nombre de manuscrits que reçoivent les éditeurs. Mais la vente du livre n’est pas moins ardue. J’en ai fait l’expérience lors de ce séjour en courant les
librairies et les salons.
Et c’est ainsi que je me suis résigné à utiliser cet outil pour des chroniques qui évoqueront cette expérience étrange d’être devenu le propre bateleur de son écriture, qui tiendront le journal
d’un roman graphique en cours d’élaboration avec la complicité d’un peintre dessinateur cubain de Santiago, Dennis Gallardo Castro, qui diront les joies et les peines des mises en scène prévues
en 2009-2010 : « Direccion Gritadero » de Guy Foissy et un monologue « Ellas », qui témoigneront du vécu quotidien dans cette ville d’Oriente, qui se trouve dans la queue du « crocodile » et
garde quelques traces des français.
J’espère qu’elles auront un intérêt pour le lecteur et qu’elles permettront de donner envie de lire « La sentinelle ».
A bientôt
ML