It’s Jerry Time, semi journal intime d'animation

It’s Jerry Time… Qu’est-ce? En vous parlant de Kristen Schaal, j’introduisais la petite webserie par un court, celui du Speed Dating. It’s Jerry Time, c’est une série d’animation dont les épisodes durent 3 à 5 minutes, chacun étant proposé sur le blog du même nom. It’s Jerry Time, c’est l’histoire d’un monsieur un peu paumé, au détour de sa quarantaine/cinquantaine. A l’origine, il y a deux personnes. Orrin et Jerry Zucker (et non David et Jerry !). On y rencontre un Jerry romancé et ses aventures cocaces. Une sorte de semi-journal-intime-en-animation. Jerry n’y a pas la vie facile.

Produit par la société de Orrin, Ozone Inc., depuis 2005, la série connaît un petit succès mondial et a déjà obtenu plusieurs prix. Orrin réalise et anime, pendant que Jerry crée la musique et les scénarios.

Même si elle n’est pas forcément connue des francophones, la jolie série tient une forte place dans les séries d’animation, et par son investissement du web, innove dans un choix qui donne carte blanche à ses créateurs. Je dois bien vous avouer que je n’ai regardé les épisodes que très récemment. J’étais au départ assez perdue devant les choix artistiques de Orrin Zucker. Trop influencée par mon horreur des Têtes à claque qui reprennent le même fonctionnement, à savoir incruster des parties d’un visage réel (yeux, bouche, nez) sur une animation. Force est de constater que O. Zucker maîtrise l’idée à la perfection, et en ressortent une esthétique et une démonstration d’émotions beaucoup plus accomplies.

Les aventures de ce zozo un peu dingo conviendront aux amateurs d’un humour pince-sans-rire basé sur les aventures totalement inutiles et absurdes. Il rapellerait même par moment un Larry David détâché de tout mêlé à un Ian Stark plus penaud et sans but. Au final, la série ne raconte pas grand chose, et c’est ce qui est drôle. Des comiques de situation totalement ancrés sur terre et pourtant si distants, revendiquant leur inutilité la plus totale. Les petites animations évoluent en une parodie de la vie de tous les jours, celle d’un célibataire endurci qui n’arrive pas à voir au-delà des mésaventures de son frigo, de son sandwich, de ses rencontres en speed dating.

On finit par s’attacher à ce petit bonhomme.

The Casting Call