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Une bête féroce

Publié le 09 octobre 2007 par Syven

A l'époque où Babar et Babar évoluaient libres et nus sous son nez, le Haricot avait déjà montré de surprenantes capacités à chasser le Babar, l'attrapant au vol et se jetant sur lui à peine sorti du sous-tif, avec une parfaite maîtrise, en deux-trois mouvements qui me donnaient des petits frissons d'angoisse, il faut bien l'avouer, car à trois mois, la maitrise et la coordination des mouvements ne sont pas vraiment au programme d'un bébé. Eh oui, sa voracité et son statut quasi-légendaire de prédateur ont abondamment rempli les pages de ce blog.
Je ne m'attendais pas à ce qu'avec le biberon, ce soit plus calme. Mais, le goût du lait maternisé aidant, il s'était montré moins... impressionnant. Jusqu'à, tatatin ! l'apparition des céréales ! Bon, comme nombre de bébé, j'imagine, il bat des pieds pour faire accélérer le mouvement, chuine dès qu'on lui passe le bavoir autour du cou et pousse de petits cris au biberon en approche.
Jusque là rien d'inhabituel. Sauf qu'avec les céréales, c'est limite s'il ne s'éjecte pas des genoux en se jetant sur la tétine dès qu'elle est à portée. Et quand il attend la bouffe, il nous ronge le bras. Comme il n'a toujours pas de dents (alleluia !), il se contente de pincer la peau tout en répandant une couche de bave uniforme, du coude au poignet (il aime la précision).
Sans exagérer, le Haricot se transforme en bête féroce lorsque le fumet des légumes du soleil lui chatouille les narines. C'est au point que si on l'assoit sur sa chaise, de vautré-carpette-limace répandue sur ses accoudoirs, il devient un bébé assis le dos bien droit, les bras tendus en avant, le visage crispé avec le four et les narines grands ouverts, la bave lui tombant jusque sur les genoux. Même sans anse, il parvient à saisir le biberon (avec du mal, c'est très drôle) et à le soulever pour se le mettre dans la bouche. Dommage qu'il n'ait pas encore compris que pour avoir du lait, il faut lever plastic-babar. S'ensuit le cortège de cris de frustration que vous imaginez, et la haute lutte pour lui faire lâcher le biberon, le sortir de sa chaise et enfin le nourrir.
Mais non, nous ne sommes pas indignes. Nous procédons juste à quelques expériences pour nous rendre compte du développement de notre engeance. :D


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