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Les derniers jours du monde

Par Lorraine De Chezlo
LES DERNIERS JOURS DU MONDEdes frères Larrieu
Comédie dramatique - 2h10Sortie salles France le 19 août 2009avec Mathieu Amalric, Karin Viard, Sergi Lopez, Catherine Frot, Omahyra Mota, Clothilde Hesme

La fin du monde risque d'être pour bientôt, tout part en vrille en France, les gens cherchent à se réfugier dans les Provinces reculées épargnées par les explosions (d'origine radioactive ?), les pluies de cendres d'incinération, les pénuries diverses, les maladies mortelles inconnues qui sévissent. Robinson se trouve à Biarritz avec sa femme et sa fille ado. Chacune cherche à sauver sa vie, et partent. Il reste seul dans cette ville hantée par la silhouette fine aux épaules masculines de Lae, qui devient son obsession. Mais bientôt il faut évacuer toute la côte atlantique et il se trouve à fuir vers l'Espagne avec la libraire de la ville...

Si l'affiche est quelque peu grotesque, le film est un vrai ravissement et le fruit d'un travail qui m'est apparu comme colossal, et qui a nécessité j'imagine des moyens importants (financiers et intellectuels). Des effets spéciaux tout en clins d'oeil et poésie, des scènes tournées dans un Paris plongé dans l'obscurité totale, avec la seule torche de Robinson pour balayer les façades, tremblements de terre, explosions, et ces scènes incroyables du début du film tournées en pleine feria de Pampelune... impressionant !
La Mort, elle, prend l'aspect de Lae : créature masculine et féminine, elle rôde souvent autour de Robinson, l'attire, le rend fou amoureux, s'éclipse souvent pour le refrôler... Elle fascine plus qu'elle ne fait peur. Elle est prétexte à toutes les libertés, les libertinages, les plaisirs.
Eros et Thanatos une nouvelle fois revisités.

LES DERNIERS JOURS DU MONDELES DERNIERS JOURS DU MONDE

Comme dit Iris : "C'est fou comme les actes n'ont plus de conséquence", c'est bien là que ces jours sont uniques par leur appel à la liberté. Pas de conséquence pour les adultères hétéro ou homosexuels, les suicides (ou si peu), et même l'inceste entre adultes consentants. Les frères Larrieu nous avaient démontré leur talent pour mettre en scène la liberté des corps, avec Peindre ou faire l'amour en 2005 (et là encore Sergi Lopez). Belle ouverture d'esprit, et esthétique du film à crever les yeux ! Si on rajoute à ça d'excellents choix musicaux, un humour très présent, un voyage à travers le pays basque, l'Espagne, Taïwan et Paris, des acteurs qui ne déçoivent à aucun instant (Mathieu Amalric comme toujours, est parfait) on conclut en disant que cette séance était un pur régal. Jubilatoire !
L'avis de Kilucru - Les Irréductibles

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