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Inglorius basters

Par Polge7

Le dernier film de Quentin Tarantino. L'histoire, la trame, mais y en a t il ?

Oui, c'est vrai, il y en a une ! Lors de la deuxième guerre mondiale, le ministre de la propagande allemande veut organiser la projection d'un film qui rend hommage au courage d'un valeureux officier allemand, dans une salle de cinéma en France. Pour cela, il invite toute la fine fleur de l'armée allemande et les membres les plus imminents du gouvernement, avec en prime Le Führer. L'information arrive jusqu'aux oreilles des instances militaires britanniques qui donnent mission à un groupe de mercenaires américains, dont le but suprême est de tuer du Nazi: faire sauter le cinéma avec le nec plus ultra germanique à l'intérieur.

Programme alléchant, avec la propension à délirer de l'enfant gâté du cinéma  américain, je pensais voir un film plaisant, avec de l'action, de l'humour et une vision originale de la guerre. Point de tout cela. Quentin a réalisé un film mou, bavard au possible, ne dépassant pas la simple caricature pour tenter d'aller carrément au délire teinté de vitriol pour nous relater cette histoire. Non, il parle et il fait trop parler ses personnages donnant à ceux-ci une verve naïve, cynique ou débile. Pour bien appuyer cela, les méchants sont bien méchants, les gentils sont d'une naïveté affligeante. A croire que Quentin a trop ingurgité de vieux films américains où ce genre de machiavélisme était de rigueur et qu'il n'a pas su s'en débarrasser. Seul comédien qui sort son épingle du jeu: Chrisopher Waltz qui interprête le cynique chasseur de juifs, polyglotte, manipulateur et lâche.

Ce que je reproche avant tout à ce film, c'est de ne pas avoir assis tous ses personnages, si bien qu'ils restent indifférents aux spectateurs, de ne pas avoir opté carrément pour le bon ton, délire ou pas, d'être trop bavard et penser que par ce biais, en jouant sur le cynisme et le sadisme, le spectateur ressentira les états noirs des méchants. Méchants qui sont ici traités comme de vrais guignols irresponsables que comme des monstres. Si ce film n'avait pas été réalisé par Quentin, il aurait été descendu en flêche par la critique, mais comme en France, on a l'habitude d'encenser ce qu'il l'est déjà, les critiques françaises ont fait la part belle à ce film qui est en fait un vrai film de dupes où les dupés sont les seuls spectateurs


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