Genre : Policier
Année : 1961
Durée : 100min
L'histoire : Afin de monter une affaire de fausse monnaie, un homme fait appel à Ferdinand, alias le Dabe, un spécialiste en la matière, qui avait pourtant juré de ne plus rien tenter de la sorte et coule des jours heureux sous les tropiques. L'atout majeur pour son accord ? Un graveur hors pair...
La critique de ClashDoherty :
Ce film est nettement moins connu que Les Tontons Flingueurs ou Ne Nous Fâchons Pas, mais il est tout aussi réussi. Le mérite en revient surtout aux acteurs et aux dialogues d'Audiard, parfaits.
Le Cave Se Rebiffe est un polar souvent drôle, réalisé par Gilles Grangier en 1961, interprété par Jean Gabin, Bernard Blier, Maurice Biraud, Martine Carol, Franck Villard, Françoise Rosay, Balpêtre et Ginette Leclerc. On y trouve aussi Jacques Marin et Robert Dalban.
Le film est souvent drôle, en effet, et ce, grâce aux dialogues vraiment savoureux de Michel Audiard, en aussi grande forme ici que pour Les Tontons Flingueurs ou Le Pacha.
De toute façon, n'importe quel dialogue audiardien, quand il est prononcé par Gabin ou Blier, est immédiatement culte, les deux acteurs ayant en eux toute la gouaille audiardienne.
Même quand ce n'était pas du Audiard (La Horse pour Gabin, par exemple), ça sonnait toujours comme du Audiard ! Ici, c'est du solide, notamment ce dialogue immense entre Gabin et Françoise Rosay :
- J't'enverrai un gonze dans la semaine. Un beau brun avec des petites bacchantes. Grand. L'air con.
- Ca court les rues les grand cons.
- Oui mais celui là, c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon. Y serait à Sèvres.
Le Cave Se Rebiffe, polar limite parodique farci de dialogues inoubliables, se regarde avec un plaisir total. Cette histoire limite amorale (mais la fin vient tout remettre en ordre avec un petit texte de conclusion assez marrant et ironique : une citation du code pénal...) de fausse monnaie, brillamment interprétée, est un régal.
Le film, de plus, a été colorisé (il était, en effet, en noir & blanc), et pour une fois, la colorisation n'a pas été un ratage, ça rend vraiment bien à l'écran, comparé aux Tontons Flingueurs (par exemple), qui ont été massacrés dans leur colorisation !
Note : 15/20