Magazine Culture

Rock en Seine, compte-rendu du jour 2

Publié le 03 septembre 2009 par Mikatxu @crystalfrontier
Rock en Seine, compte-rendu du jour 2Après le pychodrame Oasis, que pouvait nous réserver cette journée ?
En tout cas, comme la veille, un bon départ en mode "rétro", puisque Kitty, Daisy and Lewis sont ceux qui ouvrent le bal. 2 soeurs, un frère, l'air de sortir directement des années 50 : au-delà de ce charme plutôt désuet, c'est un excellent rockabilly qu'ils déroulent, avec cette rondelette contrebasse, ce piano et ces rythmiques extraites directement des premiers disques de Sun Records. C'est finalement assez frais, et malgré une certaine timidité dans les relations avec le public, l'accueil est plutôt favorable. Bon départ pour la journée !
Le MySpace de Kitty, Daisy and Lewis
La suite va assez vite se gâter, hélas. Pourtant, Noisettes n'a pas fait un mauvais set, loin de là, mais ça reste un peu limité pour ce qui est, selon la presse anglaise, le meilleur groupe live du royaume. Entre aspirations soul, punk et rock, tout cela reste tout juste sympathique, quand quelques trous d'air d'inspiration semblent aspirer le groupe vers le bas : gloups. La chanteuse (très belle) a beau se démener, j'en reste à ma première impression "sympa, peut mieux faire". Je jette un coup d'oeil distrait à Asteroids Galaxy Tour pour patienter avant Ebony Bones, et quand l'heure est là, direction la grande scène.
Mais je me demande vite ce que je fais là : c'est juste pas bon, du tout. Elle a certes un costume fait personnellement, mais sa musique est proprement affreuse, entre horribles mélanges punk et "je ne sais pas quoi", misant tout sur de l'apparat, des pseudo chorégraphies sans intérêt, mais il n'y a pas de chansons, pas de mélodies, rien. Ebony Bones est une coquille vide, au mieux un concept marketing : bouh, ça fait froid dans le dos, mais fout aussi les nerfs en pelote, tant elle bénéficie d'une bonne presse...J'aurais été plus inspiré d'aller voir Jil Is Lucky.
Heureusement, les Ecossais de Dananananaykroyd avaient tout du groupe idéal pour redonner le sourire. Car si oui, c'est bien du hardcore, comme en témoignent les cris des deux chanteurs et les deux puissantes batteries, il y a un aspect pop et mélodique, des breaks bien sentis et aussi un enthousiasme renversant. Les deux chanteurs n'arrêtent pas d'interpeller la foule, remercient, vont dans le public enchaîner les high five, et cela fait vraiment plaisir à voir. J'en avais entendu pas mal de bien, et ça s'est vu confirmer sur scène : l'Ecosse a bien chouette rejeton là.
Le MySpace de Dananananaykroyd
Moi et mes acolytes de POPnews décidons de prendre un break avant de reprendre avec The Horrors, que je ne verrai que quelques minutes (mais en concert à Bordeaux en novembre). Le temps d'être plutôt satisfait de ce que j'entends, du mélange entre aspirations cold-wave et shoegazing, mais je me dirige vers l'espace du festival Chorus, où joue mes chouchous de You and You (chronique, interview). Ils ne sont que deux (Félix et Clément), mais assurément, c'est un espoir très sûr du folk hexagonal, et ce ne sont pas les compositions comme "Bye Bye" (un tube ? possible), ou "Wasting Mine" et "Call Me" qui viendront me démentir. J'aime décidément beaucoup, et prend plaisir à les voir sur scène, à fortiori ici à Rock en Seine, où les groupes avaient tendance à jouer fort.
Le MySpace de You and You
Je vais aller un peu plus vite pour évoquer la suite : Yann Tiersen s'est violemment planté, et je ne peux imaginer qu'il aurait eu cette carrière avec uniquement des prestations comme ça. C'est bien trop lourd, rempli de clichés post-rock / prog (outros qui n'en finissent pas, guitaristes à genoux), et seul un morceau au violon attrapera mon oreille réellement. Gros gâchis, que je n'avais pas vu venir, contrairement à Calvin Harris, toujours bien racoleur avec ses beats 80's, et que je ne supporterai que quelques minutes. Je ne comprends pas ce qu'on lui trouve. Je ne comprends pas non plus comment Rock en Seine a pu offrir un pont d'or à Faith No More, qui a salement vieilli. Mike Patton ressemble vachement à un mac de Miami, prêt à mettre toute nana sur le trottoir, et je ne sais si j'ai trop vieilli ou si c'est leur musique, mais j'ai tenu un petit quart d'heure...
Le temps de me diriger vers School of Seven Bells, groupe vaguement électro ambiant, dans lequel officient deux soeurs (les Deheza), et Dieu merci, c'est quand même beaucoup plus digeste. Calme, élégante et aérienne, la musique de School of Seven Bells manque néanmoins apparemment de cette volupté que l'on retrouve sur le disque, au profit (live oblige) d'un son plus direct et forcément moins subtil. L'exercice était donc courageux, pas pleinement réussi mais encourageant.
Le MySpace de School of Seven Bells
Pour finir, un petit coup de Birdy Nam Nam, sauf que la scène est absolument inaccessible, faute à une configuration du terrain peu adapté : si vous n'êtes pas au centre, depuis les côtés, vous êtes gênés par les arbres et vous ne voyez rien. Même si ce n'est as un groupe très visuel, ça naide pas à apprécier le show, peut-être d'ailleurs un peu trop "big" et trop machine de guerre. Enfin, ce sont quand même des brutes derrière leurs platines, mais il a manqué une petite étincelle. Je m'en vais sur cela, braver le métro et la foule pour regagner mon repaèe du week-end.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mikatxu 904 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines