Hier encore, je t’espérais toujours

Hierencore,je t’espérais toujours

Catherine Veaux Logeat

2008, 70 min

Films de l’œil

Deux pays, la Guinée et la France.

Un couple mixte.

Elle est française. Il est Guinéen. Nadine et Abdoulaye Bari.

Nous sommes en 1971. Sékou Touré vient de « prendre » le pouvoir en Guinée.

Il deviendra par la suite l’un des pires dictateurs du continent africain.

Malheureusement le chemin de ces trois personnes se croisera.

Pendant 19 ans, Nadine Bari va se consacrer à la recherche de la vérité sur la disparition de son mari. De Valérie Giscard D’Estaing à François Mitterrand (anciens présidents Français) en passant par des ambassadeurs français en guinée ou même par l’ONU, elle passera une partie de sa vie active à chercher des réponses à une pseudo affaire d’État, la sienne. Celle de son Abdoulaye.

Avec ses quatre enfants, elle était repartie en France pour les élever dans des conditions -on va dire- normales. Son mari devait la rejoindre plus tard. Il était chef de cabinet dans un grand ministère du gouvernement Touré. Il ne reverra jamais ses enfants.

Hierencore,je t’espérais toujours, le documentaire de Catherine Veaux Logeat raconte l’histoire de Nadine Bari, cette guinéenne, héroïne qui a inspiré la signature d’un texte aux Nations Unies : la convention des droits de la protection des familles de disparus forcés en 2007.

C’est un excellent film sur une histoire malheureusement vraie mais surtout épouvantable. Catherine Veaux Logeat avec sa caméra nous plonge pendant 70 minutes sur les différents chemins qu’a empruntés l’héroïne pour ses combats. Surtout le plus important d’entre tous. Rappelé aux jeunes de ce pays l’histoire de sa famille, de son mari, l’histoire de leur pays.