Quoi ! Le tout premier film du sieur Del Toro ne figure pas sur le génialissime site d’Olivier. Une récente critique de L’Echine du diable et une toute légère insistance, tel un coup de coude camarade, du seigneur omniscient de ce blog (il se reconnaîtra…) via ma toute modeste contribution à moi sur le web se posent comme des échos persuasifs à la démarche qui suit. Démarche qui consiste à déjà encenser ce réalisateur mexicain qui, aujourd’hui, apporte tant au cinéma de genre.
Son premier essai traite de vampirisme mais d’une façon toute psychologique. Son héros, un senior prénommé Jesus (ça ne s’invente pas !) va faire l’expérience d’un rajeunissement jubilatoire pour lui et son entourage. Et cela au contact d’un objet magique qui est convoité par un vieux souffreteux doublé d’un sbire un peu niais.
Non seulement Jesus va essuyer les plâtres face à ces individus mais il connaîtra également les affres de son nouvel état. Entre résurrection prophétique (ça vous étonne vous pour un Jesus ?) et une faim inextinguible, l’antiquaire ne trouvera le salut que dans une humanité qui ne l’a jamais quitté.
C’est franchement bon de bout en bout et filmé avec une sobriété toute étudiée par un réalisateur blindé de talents. Que rajouter de plus ? Peut-être une notion de fidélité lorsqu’on voit déjà au générique le désormais légendaire Ron Perlman, futur Némésis écarlate de Del Toro sous les traits d’Hellboy…
NOTE : 16 /20
Ber