Il est difficile de passer à côté de ce documentaire. Où qu'on aille on ne parle plus que de ça. Il est souvent présenté comme l'opposé du Diable s'habille en Prada. Vérité. Voilà le mot clef qui pourrait le définir.
Ce documentaire primé au Festival Sundance aux Etats-Unis au début de l'année 2009 - alors même que R.J. Cutler n'avait bouclé le montage que sept heures avant de prendre l'avion pour se rendre à cet évènement - a eu l'honneur d'être diffusé en tant que Documentaire de l'Oncle Sam au Festival américain de Deauville. C'était d'ailleurs le fait qu'il ait été primé au Festival Sundance qui m'avait mis la puce à l'oreille quant à sa présence sur les planches, ce qui fut une raison de plus pour que j'embarque de nouveau (mais seulement le temps d'un week-end) dans l'aventure deauvillienne. Rendez-vous était donc pris.
C'est donc ce samedi 5 septembre que j'ai pris tôt dans la matinée mon pass journalier pour le Festival. Les années précédentes il était possible d'obtenir des places pour assister à certaines séances auprès du partenaire Ouest France pour le prix maudique de 2€. Cependant, cette année, pas moyen de mettre la main dessus, voilà pourquoi j'ai opté pour le pass (qui m'a quand même coûté 12€, comptez 30€ si vous n'êtes ni étudiantes ni handicapées).
Lorsque dans le CID (Centre international de Deauville) on nous annonce que le film va commencer, c'est toute l'équipe (notamment R.J. Culter présent pour une conférence de presse un peu plus tôt dans la matinée) qui s'avance dans la salle sous les applaudissements du public.
Le réalisateur se place sur l'estrade principale afin de nous présenter le film qui sera diffusé quelques minutes après son départ. Malgré le traducteur un peu bafouillant et qui, à mon goût, ne traduisait pas parfaitement ce que disait R.J. Cutler, on pourra retenir le fait que, selon le réalisateur et pour les adeptes de facebook, il existe une page "The September Issue" sur la célibrissime plateforme en ligne et que, selon la rumeur, Anna Wintour serait "fan" de cette page. Alors, si vous souhaitez vous rapprocher de l'incontournable rédactrice en chef du Vogue, invitez la à devenir votre amie et, toujours selon R.J. Cutler, pokez la toute la journée.
D'après notre sympathique réalisateur américain "lorsque je dis ça à travers le monde ça provoque toujours un grand moment de bonheur" (à comprendre que poker Anna Wintour est jouissif chez certaines personnes). Il termine en nous disant "je suis heureux que vous soyez présent à cette séance car il s'agit en quelque sorte d'une avant-première".
Lorsque R.J. Cutler s'efface du devant de la scène, les lumières baissent et les 1h30 du documentaire commence. Rires étouffés. Joie. Et autres émotions sont partagées par tout le public du CID.
Vous vous dites sûrement "elle abuse Noon, elle pourrait nous parler du documentaire quand même".
Premièrement, je pense qu'il n'y a rien à dire de plus sur l'histoire que ce que le synopsis nous dévoile : il s'agit d'un tournage de sept mois dans les locaux de Vogue suivant la parution du numéro de Septembre qui se veut être "le nouveau janvier de l'année" (à comprendre que ce numéro déterminera les tendances de l'année jusqu'au mois de septembre suivant). On suit donc les réunions d'équipe, les photoshoots, l'inspection des tirages, les nombreux voyages. Le documentaire est ponctué de témoignages des personnages importants de Vogue US. Le but est de nous révéler la vérité cachée derrière le célébrissime magasine et sa rédactrice en chef, Anna Wintour. Je vous laisse, pour le reste, vous faire votre propre opinion sur ce documentaire.
Deuxièmement, le fait de vous raconter ce qui se passe dans ce film enlèverait une part du mystère. Qui aime entendre le déroulement d'un film avant de le voir ? Personne... Je préfère donc vous laisser découvrir par vous-même les dessous de Vogue.
Ce que je peux vous dire, en revanche, c'est que, après la projection, m'est venu un élan de sympathie et une admiration sans faille pour Grace Coddington, directrice de la création. Je peux vous dire aussi que je vais me pencher de plus près sur le cas Thakoon Panichgul (vous comprendrez quand vous irez voir le film). Et troisième chose que je tenais à vous dire, mon shoot préféré est celui de Patrick Demarchelier (là encore, vous comprendrez quand vous irez voir "The September Issue").
En revanche, ce que j'ai détesté reste les sous-titres en français qui, parfois, étaient loin de la traduction qu'on aurait pu attendre d'un tel film, voire, à certains moments, certaines paroles ont tout simplement été oubliées par le traducteur.
Un dernier mot pour la fin : c'est sans aucunes hésitations que je pourrais, si on me le proposait, retourner voir au cinéma The September Issue tellement j'ai adoré ce documentaire.
A savoir :
- l'Avant-première parisienne se déroulera sur les Champs Elysées le 11 septembre.
- le documentaire The September Issue sortira en salle le 16 septembre dans toute la métropole.
Si vous souhaitez encore assister au Festival américain de Deauville, sachez que, contrairement au Festival de Cannes, il s'agit d'un évènement ouvert à tous et vous pouvez, tout comme moi, prendre un pass journalier pour assister à plusieurs séances dans la journée. Tout comme le Festival américain, les planches comportent leur lot de célébrités comme la présence de Meryl Streep samedi soir pour la première de Julie&Julia. De même, le jury cette année est composé cette année de personnalités comme Jean-Pierre Jeunet (Président du jury), Hiam Abbas, Emilie Dequenne, Sandrine Kiberlain, Geraldine Pailhas, Déborah François, Danny Boon, Jean-Loup Dabadie, Patrice Leconte, et Bruno Podalydès. Personnalités que vous pouvez cotoyer librement et qui se laissent aller au jeu des autographes en toute simplicité (de même pour les séances photos).
Et, pour toutes les fans de Harrison Ford, sachez qu'il sera présent samedi sur les planches en tant qu'invité d'honneur.
Pour plus d'informations sur le Festival américain de Deauville : www.festival-deauville.com