On apprend aujourd'hui dans une dépêche de l'AFP que Google aurait fait quelques concessions aux éditeurs et auteurs européens, pour amadouer ces derniers, alors que Books fait du gringue à l'Europe depuis quelque temps.
Ainsi, le moteur ferait suite à une demande d'association d'éditeurs européens, notamment en ce qui concerne les oeuvres dites épuisées. La Fédération des éditeurs européens avait fait valoir voilà quelque mois sa position sur la vente de livres épuisés par ses services, estimant que les critères de la firme étaient insensés. Ce dernier estimait alors que si une oeuvre était indisponible sur son territoire, on la classait illico comme épuisée. Et donc, elle était vendable sur Google Books. Pour la FEE, l'affaire n'allait pas de soi, si vous me passez l'euphémisme.
Or, demande fut faite de revoir clairement cette position, et la société Google avait cédé... en février dernier, ainsi que nous le rapportions.
Mais aujourd'hui, un communiqué de Google vient poser comme une main tendue, un fait qui est reconnu depuis plusieurs mois. Ainsi, la firme annonce que « les livres qui sont disponibles dans le commerce en Europe seront considérés comme commercialement disponibles » dans le territoire étatsunien. Mieux encore : « De tels livres ne pourront être proposés aux utilisateurs américains [NdR : de Google] qu'avec l'autorisation expresse des détenteurs de droits. » À faire frémir !
Alors que s'ouvrent cette semaine les rencontres Google Books, où l'on examinera à Bruxelles comment offrir aux ayants droit et créateurs de nouvelles opportunités, ce type de comportement de la part du moteur manifeste une attitude des plus douteuses. En outre, on découvre, et là, c'est une réelle nouveauté, qu'un représentant des éditeurs et des auteurs européens seront présents au comité de direction du groupe chargé de gérer les droits et leur versement aux États-Unis.
Méfiance tout de même...