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Jérome Sabbagh en trio

Publié le 14 avril 2009 par Assurbanipal
Jérome Sabbagh en trio Le Sunside. Paris. Lundi 13 avril 2009. 21h.
Jérôme Sabbagh : saxophone ténor
Joe Martin : contrebasse
Daniel Humair : batterie
La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Imputrescible Juan Carlos Hernandez.
Le vieux lion rugit toujours derrière ses tambours. Daniel Humair est de retour en ville. Le son de contrebasse est à la fois solide rythmiquement et assez rêveur. Le saxophoniste est un peu trop démonstratif pour l'instant. Un solo de contrebasse surgit dans la brume. Avec des petites phrases rythmées, Sabbagh sonne mieux que sur des mélopées à la Coltrane. C'est une musique sinusoïdale qui va du lent au rapide, du doux au fort. Daniel Humair tricote avec élégance et puissance. Joe est simple et chaud. Jérôme ondule vaillamment des épaules. Ca le fait.
Après une introduction un peu bruitiste ils reviennent vite au Jazz. Les roulements de tambour sont assez loins de ceux d'Art Blakey par exemple. Dans la bataille sax/batterie, quoique plus âgé, Daniel Humair est bien plus audacieux et créatif que Jérôme Sabbagh. Question de moyens. Ils reviennent à un truc simple : une ligne de basse fantomatique, Daniel Humair qui fait chanter les tambours comme lui seul sait le faire, des petites lignes mélodiques hachées du sax. C'est comme ça qu'ils sonnent le mieux ensemble.
Daniel Humair annonce « Une composition de Jérôme Sabbagh. Stella by Starlight ». Un standard dont la plus belle version à ma connaissance est celle jouée par Chet Baker en 1975 au festival de Jazz de Nice (pour ceux qui, comme moi, n'y étaient pas, ça a été enregistré). Humair aux balais . Version classique en douceur. Humair reprend les baguettes pour chatouiller les cymbales. . Beau solo de contrebasse voilé, lointain. Humair trifouille les tambours avec les balais à sa douce manière (in his own sweet way pour les anglophones).
Petit solo introductif de Daniel Humair avec ses tours de mains, ses roulements de tambours, ses teintes métalliques sur les bords de caisses. Une accélération et la fusée Humair lance le satellite Sabbagh.
Une ballade doucement préparée par la contrebasse et la batterie aux balais. Le tempo s'accélère. Les baguettes mènent la danse sur les cymbales. Le saxophone zigzague. La contrebasse ancre le tout.
PAUSE.
Je suis épuisé par le voyage retour du week end de Pâques. Ma chronique s'arrête donc ici. Je retrouverai Daniel Humair au Sunside avec Bruno Chevillon et Ellery Eskelin le lundi 27 avril 2009.

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