Avec 8 % de marge d'exploitation, les Éditions Dupuis devraient sortir de la mauvaise passe où elles se débattaient depuis 2006 et la perte de 5 millions €, qui s'était poursuivie, dans une moindre mesure, en 2007. L'éditeur, acquis par Media-Participation depuis 2004, n'était pas sans crainte depuis ce rachat, pour son indépendance, tout d'abord, mais également pour le maintien des postes.
Ça n'avait pas raté, Media-Participation avait de toute manière effectué plusieurs licenciements en 2006, parmi les membres de la direction, rappelle La libre.
Depuis décembre 2007, un plan de réhabilitation a été mis en place, qui semble aujourd'hui payer, explique Olivier Perrard, administrateur délégué. « À mon arrivée, tout était sens dessus dessous. Les collaborateurs de Dupuis étaient déstabilisés et anxieux. Or, l'aspect humain est très important : il a fallu rapidement définir un nouveau projet d'entreprise pour les rassurer. »
Des modifications ont ainsi été apportées à la structure, et notamment pour sa gestion, accompagnées d'audits pour définir les parties qui ne tournaient pas correctement. Cependant, hors de question de bouleverser la valeur ajoutée de « laboratoire expérimental » du magazine Spirou. On garde cette optique, simplement avec un niveau d'exigence qui a été relevé. « Désormais, le journal de Spirou est rentable en tant que tel, sans annonceurs ! »
On attend ainsi beaucoup de l'année à venir, et si l'on laisse aux titres qui ont fait leurs preuves le soin de maintenir le cap, la nomination d'OIivier Perrard, ancien acteur de la parfumerie devrait montrer si l'éditeur a eu le nez creux...