Enfin, Sita chante le blues arrive dans nos salles. Plus d’un an après avoir gagné le cristal du long-métrage à Annecy et après avoir été mis en libre téléchargement sur le net (juste ici), vous pouvez enfin découvrir l’excellent premier film de Nina Paley sur grand écran. Et cela à cause de grâce au raz-de-marée Slumdog ? Sûrement, mais on ne va pas bouder notre plaisir pour autant.
Sita chante le blues est un véritable fourre-tout de l’animation dans lequel tous les styles vont être utilisés. L’histoire est celle de la réalisatrice, victime d’une rupture douloureuse. Alors, comme pour exorciser ses démons, celle-ci se va se référer à la légende indienne de Sita qu’elle trouve proche de sa propre histoire. L’idée de génie intervient alors : faire interpréter à l’indienne des standards de la chanteuse blues Annette Hanshaw. Tous les sentiments y passent, accompagnés par un graphisme sublime.
Les séquences autobiographiques sont brutes et fouillies comme si la réalisatrice avait encore du mal à aborder le sujet. Les séquences psychédéliques, elles, sont éléctro et un poil longuet, sûrement les moins réussies du film. N’empêche qu’on tient ici un film extrêmement touchant car très personnel. Aussi, pour mieux l’apprécier, préférez le grand écran au petit. Et pour ceux qui ont aimé le film en ligne, retournez-y, et en payant. Une bonne façon de remercier Nina Paley pour ce petit bijou…