Le Conseil exécutif de l'Unesco doit élire un nouveau directeur pour l'Unesco à Paris entre le 07 et le 23 septembre. Parmi les 9 candidats en lice, l'un d'eux, le favori, fait polémique.
Il s'agit de Farouk Hosni, le ministre de la Culture égyptien. il est notamment connu pour avoir déclaré « Je brûlerais moi-même les livres israéliens si j'en trouvais en Égypte ». Un an après cette déclaration, il s'était excusé d'avoir tenu de tel propos, mais d'aucuns sentaient la magouille diplomatique pour s'assurer d'être candidat au poste de directeur de l'Unesco. Et la polémique est restée vive.
En raison de l'alternance des pays aux postes à responsabilités mondiales, le candidat égyptien, représentant des pays arabes a de bonnes chances d'être élu directeur. Il s'enorgueillit même d'avoir déjà dans sa poche la majorité des voix.
Faire un signe clair contre la censure
Dans un communiqué publié sur Reporter Freelance, Reporters Sans Frontières (RSF) rappelle les valeurs de l'Unesco « la promotion de la liberté d'expression et de la liberté de la presse en tant que droits fondamentaux de la personne. Cette agence onusienne a pour vocation d'encourager l'indépendance et le pluralisme des médias comme conditions préalables et comme facteurs majeurs de démocratisation, et la libre circulation de l'information, notamment sur Internet ».
L'organisation déclare : « Farouk Hosni doit apporter les garanties nécessaires de son attachement à de telles valeurs. Ce qu'il n'a pas réussi à démontrer au cours des vingt-deux dernières années. Le ministre égyptien doit donner des gages de son engagement sans faille pour la liberté d'expression, en condamnant publiquement les violations de la liberté de la presse et les arrestations de blogueurs ».
Elle revient aussi, sur l'importance de la censure en Égypte que ce soit au niveau de l'édition, de la presse papier, de l'audiovisuel ou d'internet. Et précise que des lois garantissant à l'État plus de contrôle, sont en ce moment même envisagées par le gouvernement. Elle conclut en indiquant que « l'Égypte est au 146e rang sur 173 dans le classement de la liberté de la presse » mis au point par RSF en 2008.