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Amour paternel: une question de ressemblance ?

Publié le 09 septembre 2009 par Raymond Viger

Amour paternel: une question de ressemblance ?

crédit photo : dground

Pour l’homme de Cro-Magnon, défendre ses petits et leur trouver de la nourriture, c’était risquer de se faire avaler tout cru par un tigre à dents de sabre ou de se ramasser avec des ampoules après des heures de cueillette. Alors, pourquoi s’embêter pour les marmots des autres ? Des milliers d’années d’évolution les auraient rendus plus enclins à dépenser leur précieuse énergie pour n’assurer la survie que de leurs enfants légitimes.

Ce comportement transmis de génération en génération a été confirmé par une nouvelle étude scientifique de l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (France). En effet, il semblerait que les pères s’occuperaient davantage des enfants qui leur ressemblent physiquement et génétiquement.

Pour le démontrer, 30 familles sénégalaises ayant deux enfants ont été mises à contribution. Des questionnaires ont été distribués aux mères pour mesurer l’investissement paternel. Les femmes devaient y évaluer le temps passé par le père avec l’enfant, l’affection portée, le montant d’argent de poche concédé, etc.

Tu seras comme moi, mon fils…

L’appréciation de la ressemblance physique a été confiée à des témoins extérieurs. Des habitants de villages voisins qui ne connaissaient pas les familles observées ont dû reconnaitre le père parmi trois photos présentées. Les chercheurs leur ont aussi demandé de comparer l’odeur de tee-shirt des rejetons avec celles de deux hommes.

Le croisement des données a permis d’établir une corrélation entre l’investissement paternel et la ressemblance avec sa progéniture. Dans un pays en développement comme le Sénégal, l’implication du père est particulièrement primordiale pour la croissance des enfants et leur survie en bas âge.

Toutefois, les femmes doivent ruser pour convaincre les mâles de les aider à élever leurs rejetons… mais aussi de leur fidélité ! Une étude, parue dans Current Anthropology, estime que dans 1,9% des cas, les tests de paternité confirment les soupçons d’illégitimité. Pour que les hommes s’impliquent davantage, les mères disent alors aux pères que les enfants leur ressemblent même si ce n’est pas le cas… une autre recherche ayant démontré que les enfants ressemblaient plus à leurs mères, du moins entre 0 et 1 an.


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