Magazine Culture

Carmes

Par Viviane Michel

La place des Carmes se trouve entre les rues de la Carreterie et des Infirmières, au niveau du clocher des Augustins.

Le nom lui vient évidemment de l’établissement créé par les Religieux du Mont Carmel en 1267, hors des murs de la ville et à proximité des infirmeries. Ces religieux possédaient un lot de petites maisons qui formait l’Isle 14. En 1791, ces maisons furent démolies et, depuis, ce numéro d’Isle est absent dans la série des 157 qui compose la ville intra-muros.
En 1790, l’arbre de Mai est planté au milieu de la place et celle-ci est baptisée place de la Liberté. De même, la décision est prise cette année-là d’y installer le marché aux chevaux.

Le Cloître et l’église des Carmes dominent la place. Cette ancienne église du couvent des Carmes est considérée comme la plus vaste de toutes les églises d’Avignon avec son ample vaisseau à deux niveaux, ses sept travées bordées de chapelles, l’église a connu de nombreuses modifications à travers les siècles. Les Grands Carmes ont occupé leur monastère, qui se trouvait en ce temps-là extra-muros, depuis 1267. La reconstruction de l’église commence vers 1320, mais il faudra attendre le 10 avril 1520 pour voir la consécration solennelle. Le 20 mai 1672, la nef s’effondre entraînant dans sa chute la couverture en charpente. Les réparations furent effectuées en provisoire et ce n’est que presque deux siècles plus tard que le maire d’Avignon, Roque de Saint-Prégnan, fit entreprendre la restauration de cette église en construisant une voûte. Pendant la Révolution, l’église fut épargnée car elle était affectée aux réunions et aux assemblées du peuple.  En 1803, l’église Saint-Symphorien de la rue de la Banasterie ayant été démolie, l’église prit le nom de Saint-Symphorien. L’intérieur de l’église possède des tableaux et des sculptures, œuvres de Nicolas Mignard et de Pierre Parrocel ainsi que des fonts baptismaux du XVIe siècle, un autel en bois doré datant du XVIIe siècle. Un orgue à trente-sept jeux date de 1871; elle est l’œuvre de la maison Cavaillé-Coll de Nîmes.
La façade originelle très austère est agrémentée par une belle rosace. Elle est percée d’un portail au XVe siècle et des portes latérales ont été rajoutées au XIXe siècle. Le clocher du XIVe siècle est similaire aux autres clochers de la ville et correspond au modèle avignonnais de l’époque.
Cette place abrite chaque samedi le marché aux plantes et fleurs et chaque dimanche le marché aux puces de la ville. Autrefois, c’était « le marché aux vieux fers ». L'une de nos personnalités provençales, Henri Bouvet y consacre tout un chapitre qu’il intitule « marcat di ferre vièi » dans son livre « Moun Vièi Avignoun ». Une fontaine avait été placée au milieu de la place pour le centenaire de la Révolution, mais elle fut enlevée pour faciliter le garage des voitures. Elle serait pourtant bien utile aux marchands les samedis et les dimanches et aux promeneurs les jours de canicule.
Quelques images du marché aux puces hebdomadaire.

puces1
march__aux_puces2

march__aux_puces4
march__aux_puces3


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Viviane Michel 61 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte