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Verb(oraison)

Par Celinouchka

Retourner à la réalité.
Rien, non rien ne sera plus jamais comme avant.
Des yeux qui pétillent, un visage resplendissant.
Non, tout n'a pas changé, seule la perception des choses a changé.
Naviguer, naviguer dans le passé, dans l'avenir, dans le présent, surtout. Comme jamais.
Passer des heures et des heures à discuter de tout et de rien, de rire, de se traiter de mémé, pépé, mamie, papy, grand ou petit, passer des heures à rire, à parler musique, à faire part de mon ignorance, parler de littérature, débattre de thèses infondées.
Passer du temps, avec les autres, avec soi-même, prendre conscience de l'importance de se taire, d'écouter les autres parler.
Boire un chocolat chaud, lire des lettres et y répondre, correspondre, dialoguer, comme jamais.
J'avais oublié l'importance des mots qui ne sont pas prononcés, des mots qui sont murmurés, des chuchotements, des regards qui transmettent plus qu'une pensée, d'un geste, d'un sourire, d'un échange.
Que dire ? elle me manque, elle aussi, et puis lui, aussi, et tous ces gens, tous ces regards, ces moments passés ensembles.
Non, plus rien ne sera plus comme avant.
Rêver, envie de prendre le premier train, d'y retourner, et savoir qu'ils n'y seront plus, que c'est trop tard, à présent, qu'il ne reste plus qu'à attendre les lettres, qu'il ne reste plus qu'à répondre aux emails, et prendre conscience de l'importance de vivre le moment présent.
Se noyer dans un monde nouveau, que l'on connaissait, que l'on pensait connaître, et qui pourtant a tellement changé.
Se perdre dans des ruelles, dans la cohue des nouveaux étudiants, des nouveaux visages, et voir la barrière infranchissable, le discours inutile.
Echanger des sourires, des regards, dans la nuit, avoir l'âme en paix, malgré toutes les difficultés, tous les malheurs, toutes les détresses, toutes les souffrances.
Fuir certains regards qui sont trop durs à vouloir comprendre, accepter la différence, accepter la ressemblance, accepter l'unité de l'être humain, malgré tout, malgré lui, malgré elle, malgré eux.
J'ai voulu comprendre la vie, et j'ai appris à la vivre.

Merci, à vous tous.


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