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Candélabres du XIXe siècle

Par Richard Le Menn

Candélabres du XIXe siècle

Candélabres du XIXe siècle L'orfèvrerie est un art dans lequel les français excellent depuis longtemps. Les candélabres présentés ici sont du XIXe siècle et appartiennent à la galerie Olivia & Emmanuel. Je suis particulièrement sensible à ces objets qui reprennent des thèmes du XVIIIe siècle : rocaille et néoclassique. Ces porteurs de lumières, dans la ville des Lumières, sont de véritables merveilles.

La majorité des exemples présentés ici sont de style rocaille (formes mouvementées, feuilles d'acanthe …) dont les galbes sont parfaitement en adéquation avec la lumière et dansent avec elle. Même les contours néoclassiques des autres modèles rappellent le chemin des flammes. Cette façon d'appréhender la lumière n'a pas d'équivalent dans l'électrique (qui a cependant énormément d'autres avantages). Les galbes et dessins de ces candélabres semblent cristalliser la clarté dans sa mouvance, celle qui s'échappe à travers la flamme vacillante et consume la cire qui glisse pour former une sculpture changeante : prolongement changeant, comme le feu, de l'objet.

Les techniques de fabrication de tels modèles sont toujours transmises chez de rares orfèvres parisiens : comme dans la famille Cadoret, avec Aubry-Cadoret (11e arrondissement) entreprise familiale fondée en 1890, et l'Orfèvrerie du Marais (11e arr.) de François Cadoret descendant de la quatrième génération de cette petite dynastie qui conserve un authentique savoir-faire. Le nom 'Orfèvrerie du Marais' n'est pas anodin : ce quartier de la capitale française possède jusqu'au XXe siècle de nombreux artisans d'art dont des orfèvres. Aujourd'hui dans ce quartier (3e arr., celui du Temple) officient toujours : Rouge-Pullon depuis quatre générations, l'Orfèvrerie Richard fondée en 1910 pour succéder à un atelier plus ancien et qui reste dans les lieux d'époque, Noël Collet (depuis 1925), Lapparra, Nicolas Marischael (entreprise familiale fondée en 1924), Daniel Crègut, Eschwege, Christophe Guillot, Orfèvrerie de Chambly (ils existent depuis 1894 mais je ne sais pas s'ils sont parisiens), Voglux ; et dans le 11e arrondissement : l'Orfèvrerie de Paris et Pierre Meurgey (depuis trois générations).


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