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Le mec de la tombe d'a côté

Par A_girl_from_earth
LE MEC DE LA TOMBE D'A CÔTÉ


LE MEC DE LA TOMBE D'A CÔTÉ


                                  traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus


Repéré d'abord chez Lee Rony dont le commentaire m'a interpelée - Lee Rony ne publiant pas beaucoup de billets sur ses lectures et celle-ci semblant valoir l'effort, ça a forcément attisé ma curiosité - puis petit à petit sur la blogosphère avec tout plein d'avis plutôt positifs, je me suis laissée tenter à mon tour au détour d'une bib'.
Je m'étais attendue à une belle surprise côté littérature suédoise, le thème me semblant propice à l'humour et au tendre mais pas gnangnan, en plus dès la première page j'ai vu qu'il était fait mention de Stephen King, et une auteure suédoise qui parle de Stephen King dans son roman ne pouvait être que quelqu'un d'intéressant LE MEC DE LA TOMBE D'A CÔTÉ (ça m'a en tout cas intriguée), et c'est effectivement un moment de lecture sympathique que j'ai passé là, divertissant, amusant, mais pas non plus foudroyant d'originalité comme j'avais peut-être espéré.
L'histoire donc est celle de deux personnes que tout oppose: Désirée, citadine et bibliothécaire (une intello habituée aux sorties culturelles donc), et Benny, un ga's de la campagne type vieux garçon qui gère seul la ferme familiale et ses vingt-quatre vaches laitières (un pas intello donc, plutôt rustique même). La trentaine avancée tous les deux et seuls dans leur vie, le destin décide de croiser leurs chemins au détour d'un banc au cimetière. Désirée vient de perdre son mari, et Benny, sa mère. Ca ne flashe pas tout de suite, ils ne peuvent d'ailleurs pas se sentir au départ (classique), mais sur un quiproquo, vlà-ty pas que ces deux-là finissent par succomber aux flèches de Cupidon! Bien sûr, le gouffre socio-culturel entre les deux est tel que leur relation n'est pas sans embûches...
L'auteure dresse un portrait social et psychologique convaincant de ses personnages, l'histoire est cocasse, le ton à l'humour et à la dérision, on sourit beaucoup du développement des événements, ce passage-ci par exemple m'a beaucoup amusée, l'auteure semblant se jouer elle-même de son petit scénario et des lieux communs du genre:
"Lui aussi souriait. Et...
Impossible de décrire ce sourire-là sans plonger dans le monde merveilleux des vieux standards de bal musette.
Dedans, il y avait du soleil, des fraises des bois, des gazouillis d'oiseaux et des reflets sur un lac de montagne."

Cela dit, bien que leurs différences de milieu social et de centres d'intérêt débouchent forcément sur des situations désopilantes et qu'on s'en délecte, on s'attend un peu à tout cela et donc il n'y a pas de vrais surprises.
Par ailleurs, l'alternance entre les deux points de vue est intéressante mais l'auteure ne fait pas non plus montre d'originalité. Ça participe même, au bout d'un moment, à une impression de redondance dans la lecture des événements et à force, ça peut lasser.
Le style ressemble au titre, pas vraiment familier, mais c'est le langage de tous les jours, un langage qui correspondrait à ce qu'un agriculteur et une bibliothécaire pourraient écrire dans leurs journaux intimes, sans penser qu'on pourrait les lire un jour.
Moment de lecture sympathique donc où l'on sourit beaucoup mais personnellement je n'y ai pas trouvé plus d'intérêt que ça.

L'auteur
Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste à la radio suédoise. Auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle a rencontré un succès phénoménal avec Le Mec de la tombe d'à côté, traduit en de nombreuses langues.


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