J'avais sélectionné chez Vin-malin car j'étais curieux de voir à quoi pouvait ressembler un vin à base de merlot (complété de cabernet - et de syrah?) dans le Rhône septentrional. Eh bien, j'ai été déçu en bien, comme disent nos amis hélvètes.
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il faut arracher toutes les syrah de la région, car elles donnent des vins magnifiques. Mais j'ose écrire sans que ma main tremble que nombre de vignerons bordelais devraient faire un stage chez François Villard. Car celui-ci réussit à donner au merlot une gourmandise rare.
Ce n'est pas vraiment la robe grenat aux reflets violacés qui impressionne, mais plutôt le nez qui évoque la liqueur de mûre et de framboise, relevée par quelques épices. La bouche est ronde, gourmande et fraîche, sans aucune lourdeur. On aurait aimé les tannins de fin de bouche un peu plus raffinés, mais leur légère rusticité amplifie encore le côté "canaille" du vin.
Enfin, vous l'aurez compris : j'ai vraiment apprécié ce vin. Et si je n'avais pas dû rentrer chez moi en voiture dans l'heure qui suivait, j'en aurais abusé davantage.
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