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Non ma fille, tu n'iras pas danser

Par Didier T.

Voilà deux jours que j’ai écrit un billet pour ce blog. Il s’appelle Vieillir et Mourir. J’hésite à le mettre en ligne. J’attends. Je pense que c’est mauvais et incompréhensible. Donc j’attends. A la relecture, je trouverai peut-être quoi en faire, poubelle ou bordel des diablotintines. Pour l’instant je penche quand même pour poubelle. C’est quand même vachement difficile d’écrire même pour un blog. Parfois je pars dans des trucs d’une emphase, je me dis « mais tu devrais avoir honte » de tous ces machins tristes (je ne suis pas sûre que triste soit un mot bien approprié d’ailleurs), comme si tu étais la plus plus plus malheureuse au monde. Je me supplie d’arrêter. Et puis j’oublie d’arrêter. 
Bref. Je suis allée au cinéma pour Non ma fille, tu n’iras pas danser de Christophe Honoré. Je suis d’accord avec Sarkozy sur l’ennui profond de La princesse de Clèves de madame de Lafayette. Les adolescents au lycée pourraient avoir droit à autre chose qu’à ces cochonneries littéraires. Donc La belle personne de Christophe Honoré, son avant dernier film, une libre adaptation du roman Clèves bidule, m’a fait bailler à l’envi. Et pourtant le duc de Nemours revisité c’était Louis Garrel, le chouchou de tout le monde (ouais bof, mais il n’hésite pas à se montrer presque nu). J’étais donc heureuse que Christophe Honoré, que j’aime bien, parce que ses films sont dialogués, revienne à des histoires moins poussiéreuses. Et puis il y avait Louis Garrel à l’affiche (je ne le savais pas, mais bon, je devais le sentir). J’ai lu quelques articles de presse sur le film avant d’y aller (il a fallu convaincre mon entourage qui trouve Christophe Honoré aussi chiant que La princesse de Clèves, c’est dire). Il paraissait que l’héroïne du film était courageuse, qu’elle avait osé ce qu’on ose pas, quitter un mari bourgeois. Ca, ça devait être dans le dossier de presse parce que dans le film, c’est franchement une pauvre fille, une autre princesse de Clèves presque, Christophe Honoré n’a pas dû s’en remettre décidément de cette monstruosité de bouquin. Tous ses personnages sont bizarres à part peut-être le prince de Clèves (le mari quitté) et le frère de la famille (nu dans la salle de bain). Tout ça pour dire, que c’est un film que je m’empresse d’oublier. Je n’ai pas envie de devenir une pauvre fille qui fait n’importe quoi.
Les critiques de cinéma disent que sa famille veut faire son bonheur malgré elle. Tu parles. Tout le monde sait très bien dès le départ qu’elle a une incapacité au bonheur, comme les autres, sauf qu’elle peine à la cacher.
Les critiques de cinéma parisiens qui aiment Honoré parce qu’il est littéraire disent encore que c’est un film riche et complexe. De jolis mots pour dire qu’on ne comprend rien. (Si seulement dire qu’on ne comprend rien, ça se faisait...).
Il faut oublier la Princesse de Clèves. Passer à autre chose. D’urgence.


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