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District 9

Publié le 17 septembre 2009 par Olivier Walmacq

District 9 (Affiche)

Genre: extraterrestres en exil.

Durée: 1h50

Année: 2009.

L'histoire: Il y a 20 ans, des extraterrestres ont débarqué sur Terre, à Johanesbourg pour se réfugier. Mais l'homme ne veut pas de lui et le fait comprendre en créant le MNU, ainsi qu'un blocos appellé District 9. Des traffics commencent à se faire, notamment au niveau des armes et de la nourriture. Le MNU décide de les virer ailleurs. Un soldatva alors se prendre un liquide ET en pleine tronche et à avoir un comportement bizarre...

La critique de Borat

Jusqu'à juin tout va bien. Jusqu'à cette bande annonce. Cette ba qui donne affreusement envie. Pourtant, le distributeur va déplacer le film d'août à septembre.
Et là, vous vous dites merde ça va être long! Mais l'attente est méritée car District 9 est une pure réussite. Oubliez les aliens robotisés qui se défoncent à coups d'explosifs en tout genre, ici c'est vraiment réaliste.

Ainsi, Neill Blomkamp et son producteur Peter Jackson ont frappé un grand coup. On imagine ce qu'aurait pu être leur collaboration sur Halo, vu le résultat de ce film (rappelons que l'adaptation cinématographique du jeu vidéo culte avait échoué à cause d'Universal et de la Fox, incappables de s'entendre).
Le film va très bien avec la réalité. Les ET déplacés et discriminés comme les juifs pendant la guerre; la cruauté de l'homme; l'armée américaine tournée en ridicule, expérimentations douteuses... tout y passe.

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Et de façon mémorable. La scène où le soldat vient expulser des aliens est totalement portée sur la réalité. Rappelons que notre cher président expulse plein de sans papiers.
Après une première partie quasi documentaire, on entre vraiment dans le vif du sujet. Notre soldat va changer de plus en plus, ce qui n'est pas sans rappeller La mouche de Cronenberg (je n'en dis pas plus mais vous verrez).
Les aliens sont particulièrement bien faits malgré un petit budget.

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Sharlto Copley est attachant mais force un peu trop sur les crevettes et les "va te faire foutre!". D'ailleurs pour info, il incarnera Looping dans l'adaptation de L'agence tous risque de Joe Carnahan.
Le film n'hésite pas à être violent. Ainsi des ET seront tués ou torturés, tout comme notre héros. Ainsi vous verrez de l'hémoglobine.
Un vrai bon film de SF qui prouve qu'on a pas besoin (surtout de nos jours) de faire tout péter (pourquoi je pense à Bay ou Emmerich?) pour faire un bon film avec des aliens.

Note:18/20

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La critique de Eelsoliver:

Existe t-il encore un espoir envers l'être humain ? Telle est la question que pose District 9, appelé probablement à devenir la nouvelle référence du genre.
Cela faisait belle lurette qu'on avait pas vu un film de science fiction de cette trempe: pour cela, il faudrait probablement remonter aux années Spielberg.
C'est dire la qualité incroyable de District 9, réalisé par Neill Blomkamp qui signe un véritable chef d'oeuvre.

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D'ailleurs, il est amusant de citer Steven Spielberg, car quelque part, District 9 est l'opposé même de Rencontres du Troisième Type.
Et ce, dès l'introduction du film: alors que les hommes s'attendent à une première rencontre lumineuse et hypnotique sous d'immenses faisceaux avec les aliens, ils découvrent des êtres morts de faim, qui ont la forme de crustacés.
A ce propos, les humains surnommeront les extraterrestres, les crevettes.

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On est donc très loin du film gnan-gnan et hollywoodien avec de gentils aliens. Mais à la limite, District 9 ne juge pas les extraterrestres en question.
Ici, il ne s'agit pas d'une invasion mais d'un film prenant l'angle d'une véritable tragédie. Et d'ailleurs, ce n'est pas un hasard si l'action de District 9 se déroule en Afrique du Sud.
Le film de Neill Blomkamp n'est autre qu'une métaphore sur l'Apartheid et sur tout ce qui en découle: les traffics d'armes, une nouvelle population pauvre et rejetée que l'on peut exploiter, l'interventionnisme militaire.

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Le but est donc de nous proposer la facette la plus sombre de l'homme en temps de guerre, de conflit, tout en critiquant son incapacité à tolérer l'autre, quel qu'il soit.
Les aliens sont donc parqués dans des ghettos sordides et font le bonheur des nigérians. Les soldats et les scientifiques font des expériences sur les monstres et s'en servent comme cobayes.
Mais en dehors de sa première partie documentaire, prenant la forme d'un véritable programme TV, la seconde partie de District 9 est tout aussi intéressante.

Ce deuxième segment s'intéresse à son personnage principal, Vikus, dont le seul souci est d'expulser les aliens pour les reloger ailleurs.
Mais la malchance fera qu'il tombera sur un produit extraterrestre qu'il annihilera: il se transformera alors en monstre, et devient alors l'homme le plus recherché de la planète.
Il trouvera alors refuge chez un alien: les deux êtres vont alors combattre pour la même cause.

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District 9 propose alors des séquences d'action particulièrement impressionnantes. C'est bluffant, et les effets spéciaux sont superbes.
Pourtant, District 9 ne bénéficie pas du même budget qu'un blockbuster, mais se révèle bien plus passionnant tant par son intrigue, par son cri d'alerte que par ses multiples enjeux.
En résulte un film de SF appelé à devenir culte, et comme le meilleur film d'extraterrestres de ces 20 dernières années.
En quelques mots: quel putain de chef d'oeuvre !

Note: 20/20


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