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Les Arbres de passage et autres poèmes de Jean-Marie Berthier

Par Florence Trocmé

Jean-Marie Berthier, la poésie à hauteur d'homme

par Pierre Kobel

Arbrespassage Cet ouvrage regroupe la réédition de trois recueils du poète : Les arbres de passage,(1993) D'étoiles et d'acacias (encres de Mechtilt) (1998), Dans le jardin des dieux abattus, (2001).
Né en 1945 Jean-Marie Berthier est enseignant de français et de psychopédagogie. Il a longtemps exercé son métier de passeur aux quatre coins du monde, de l'Asie à l'Amérique latine en passant par l'Afrique et l'Océanie. Il vit aujourd'hui dans les Alpes en Haute Tarentaise et il organise des conférences et des débats sur la poésie, des ateliers d'écriture. Il collabore à de nombreuses revues.
Lire Jean-Marie Berthier c'est faire l'expérience d'une poésie à la fois humaniste et révoltée. Sa langue est belle parce qu'elle est gorgée de lyrisme et d'élans, elle est engagée parce qu'elle ne mâche pas ses mots pour dire que ce monde n'est pas à la hauteur de ce qu'il devrait être. Nourrie par ses séjours d'enseignant dans divers lieux de la planète, marquée du sceau de deuils intimes sans rémission, la poésie de JM Berthier, même sans illusions, tend toujours à sauver le monde qui court à sa perte. Elle est une preuve, s'il en était besoin, de la nécessité de la poésie, langue dont le message est sans concessions. « Il n’écrit pas tout seul, mais avec les hommes de la Terre, car il est persuadé que, quelque part dans le monde, des hommes ou des femmes participent à l’écriture de ses poèmes, à leur achèvement, par le regard même qu’ils porteront sur eux, ajoutant leurs images, leurs révoltes, leurs cris, leurs silences. Un sourire, la vie, la mort. Puisque le rôle du poète est d’ouvrir, et non pas de fermer… »  lit-on sur le site du Printemps des Poètes à son propos. Ailleurs dans un message laissé sur Internet, Jean-Marie Berthier dit : « La vie, l'amour et la mort ne font qu'un dans la main de l'univers et il m'a toujours été impossible de les dissocier. » Il se réfère à Albert Camus pour dire encore : « Les raisons d'être de l'homme, son honneur peut-être, c'est la force et la profondeur des questions qu'il pose au monde et sa grandeur, s'il y a grandeur, elle est dans son courage à poursuivre cette quête sans jamais renoncer. »
Marquée par les drames personnels (la mort de deux enfants) et la confrontation aux luttes dans le cadre de son métier, il affirme que « le poète est un être engagé c'est-à-dire qu'il ne ferme pas les yeux, qu'il n'abdique pas. »

©Pierre Kobel

Jean-Marie Berthier
Les arbres de passage et autres poèmes

Fanlac, 2007


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