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[Fringe] Critique de l’épisode 201 A New Day in the Old Town

Publié le 19 septembre 2009 par Tommy

Episode 1 — A New Day in the Old Town
« Να είναι καλύτερος άνθρωπος από τον Πατέρα του » –faites que cet enfant soit meilleur que son père.

Il s’est passé pas mal de temps depuis la visite de Walter au cimetière, celle d’Olivia chez William Bell. 18 semaines pour être exact. Après avoir enfin démontré lors de cet épisode final, qu’elle n’était pas le produit contre nature d’une expérience de croisement feuilletonnesque entre X-Files et Alias, l’épisode se devait de répondre aux attentes.
Alors, le contrat est-il rempli ? Pas exactement. Ou plutôt loin s’en faut.

Résumé (l’épisode commence quelques minutes après la fin de La croisée des mondes)

Un accident a eu lieu dans une artère de New York. Le conducteur fautif s’enfuit et tue un homme dont il prend l’apparence. Pendant ce temps à Boston, Peter fait des courses avec Walter quand il est prévenu de l’accident d’Olivia. Mais sur place, Olivia a disparu. Soudain, son 4×4 se remet en marche et elle est projetée sur la chaussée à travers le pare-brise. Dès son arrivée à l’hôpital, les médecins déclarent son décès.
Broyles fait signer un rapport bidon à Jessup pour enterrer l’affaire. Il retrouve Peter dans un bar et lui annonce qu’une commission d’enquête sénatoriale a décidé de fermer la Division car elle ne peut justifier de son utilité. Il semble que même Massive Dynamic ne puisse empêcher l’inéluctable.
Peter retourne à l’hôpital pour faire ses derniers adieux à Olivia. Il tombe sur Rachel qui est venue la veiller. Contre toute attente, Olivia revient brusquement à la vie et se met à parler grec. Elle a oublié ce qui s’est passé avant son accident et demande à Peter de l’aider.
Avec la Fringe Division en passe de fermer, Peter a perdu ses privilèges de consultant. Grâce à l’agent Jessup, il poursuit l’enquête et permet à Walter de déterminer qu’un métamorphe assassin est à l’origine de l’accident, –le même qui emprunte l’identité d’une infirmière pour arriver à ses fins avant d’être abattu par Charlie Francis.
Peter confie l’artefact récupéré à l’hôpital à Broyles et lui conseille de s’en servir comme levier auprès de la Commission. Pendant que Jessup fait coïncider les cas liés au Projet à des versets de la Bible, Francis retourne dans les sous-sols pour se débarrasser de… son propre cadavre.

Ce que j’en pense.

Comme vous l’avez compris, pas du bien. Il semblerait qu’Abrams ait encore frappé. Le bonhomme surdoué semble victime de son imagination et prend plaisir à détruire le lendemain ce qu’il a créé la veille. Au lieu de donner une chance à l’intrigue d’avoir sinon une résolution immédiate au moins d’aller dans le bon sens, il préfère revenir en arrière et emprunter des sentiers (re)battus. Comme avec ALIAS et LOST.

Mais je commencerais par le commencement.

Je suis de ceux qui défendent FRINGE et refusent qu’il soit assimilé à un clone d’X-Files mais là je reconnais que ma tâche se complique singulièrement. Il ne suffit pas de rendre un hommage appuyé pour faire passer la pilule du plagiat des soldats métamorphes ou des plans de caméra linéaires dans des sous-sols glauques.

2x01 Xfiles

Abrams pense décidemment que les fans ont la mémoire courte en refaisant avec Charlie, le meilleur soutien et sans doute ami d’Olivia, la même opération qu’il avait effectuée avec Francine dans ALIAS. C’est d’ailleurs l’occasion d’une scène parfaitement irréaliste et artificielle entre Olivia et Charlie. Non seulement Abrams est en panne d’inspiration, mais il nous prend, nous son public chéri, pour des imbéciles en éventant ainsi la chute déjà prévisible d’un épisode marqué du sceau du cliché.

Je passerais sous silence les problèmes rencontrés par la FD qui alourdissent l’épisode sans rien apporter de plus que nous faire comprendre que les choses vont changer (on aurait pu trouver plus élégant qu’une relation amoureuse improbable entre Phillip et Nina pour nous distraire).
Bref, j’ai pu voir le changement dès cet épisode et je n’aime pas ce que je vois.

En effet la transition destinée à booster l’audience est sévère. Mis à part Astrid, qui continue à faire la plante verte et à manier cette semaine le fouet (non pas celui-là, vous avez l’esprit mal tourné) et le sens de la répartie et un Walter au mieux de sa forme ( »Est-ce que j’ai le droit de prendre l’ambulance avec le cadavre, dis Peter ? »), je ne retrouve pas mes petits.

Olivia devient ultra émotive (excellente Anna Torv), Peter est charmant et souriant (oui, vous avez bien lu, c’est le retour de Pacey), Broyles est impavide (sans doute un problème de Botox, Reddick n’a aucune expression) et Nina primesautière. Pourtant moins d’une heure s’est écoulée depuis la fin de l’épisode précédent. Rendez-moi ma série !!

En revanche la petite nouvelle, Amy, est impeccable même si les réductions de budget à l’écran comme dans la vraie vie font regretter le départ de Kirk Acevedo, complètement à côté de la plaque dans tout l’épisode (il faut dire qu’il est desservi par des dialogues indigents et indignes). J’espère seulement que dans la débâcle générale, elle ne deviendra pas l’épigone d’Olivia et le nouveau centre d’intérêt de Peter. Je préférerais également que la religion ne soit pas au centre de la série, –tant que ça reste marginal et rappelle Millenium ou Le Nom de la Rose, pourquoi pas…

Je passe sur les problèmes stricts liés au scénario : l’action se déroule à Boston, New York et Washington DC mais cela ne semble guère déranger les scénaristes qui font comme si tout se passait au même endroit. C’est probablement le syndrome de la téléportation à la Star Trek qui a encore frappé. Sinon cela impliquerait qu’on ait coupé la circulation à New York pendant plusieurs heures pour attendre l’arrivée des Bishop sur place.

Le problème c’est qu’on peut excuser une bourde mais pas autant :

  • Peter a changé de coupe de cheveux. La vache a changé de peau. L’accident a changé de rue.
  • Olivia et Peter disent quelques mots en grec et se trompent. Walter parler de Moules à la crème normande, c’est soit à la crème soit à la normande, que diable ! Où sont donc les gens responsables de surveiller ce genre de choses ? J’imagine qu’à ce train-là, la semaine prochaine on verra passer le mime Marceau avec un polo rayé, un béret et une baguette sous le bras.
  • Olivia n’a pas d’assistance respiratoire, elle est juste en état de mort cérébrale. Ca va être difficile de la débrancher et c’est pourtant ce que dit Rachel.
  • Les moniteurs ne reflètent pas son état d’agitation soit disant inquiétant (ils affichent 72 rythme cardiaque parfaitement normal). Idem pour le son…
  • Après avoir été étranglée, elle n’a aucune marque ! Je veux une peau comme ça !

Mais rassurez-vous, si on ne pinaille pas, il y a aussi du positif : les cascades par exemple (extraordinaire scène de retour d’Olivia) ou le saut dans le vide de l’infirmière. Ou encore les effets spéciaux. Ou la machine à écrire. Mais la palme est à décerner à la musique de Michael Giacchino qui soutient l’épisode de bout en bout et lui permet d’exister.

Quant à l’histoire proprement dite, on peut dire sans se tromper que nos théories sur le passage d’Olivia de l’autre côté sont toutes à revoir. Et si je peux mettre mon grain de sel, je parierais presque sur la technologie des métamorphes pour expliquer la présence de notre Peter dans cet univers.

Qu’est-ce qui serait le plus cool ? Qu’il vienne d’en face ou qu’il soit un métamorphe ?

Les indices

le mur couvert de téléphone de Reed
(Bell est l’inventeur du téléphone)

2x01 telephone wall

Les glyphes

2x01 glyph code

L’Observateur

2x01 Observer

Allez, la suite la semaine prochaine avec Night of the Desirable Objects.



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