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Peut-on considérer les marques comme des ex en marketing ?

Publié le 24 septembre 2009 par Lilzeon

Citoyens!

Une problématique commence à submerger le monde marketé dans lequel nous évoluons. Les marques seraient conversationnelles, elle devraient engager la conversation avec les consommateurs-insumers, elles agiraient comme…des êtres humains.

Dans ce monde fascinant où certains clament que le vendeur du pizza pourrait me séduire, se faire désirer, me flatter et moi l’aimer, je me pose donc la question suivante : les marques peuvent-elles à moment donné être considérées comme de vraies ex ?

Peut-on considérer les marques comme des ex en marketing ?

Essai de typologie :

  • l’ex de votre jeunesse : la première, celle qui vous en a fait baver autant que vous aviez des boutons et de l’immaturité. Vous en reparlez comme de votre première gâchette, comme de votre premier rapport profond à l’autre. Vous parlez aujourd’hui rarement avec nostalgie d’elle mais de l’époque. Sauf que vous êtes bien content d’être ailleurs. On pourrait se dire que cette ex là, c’est comme votre clavier Bontempi ou votre Séga Master System. Vous pouvez la garder dans un coin de votre écosystème, sauf que c’est statique, révolu, mort et enterré
  • l’ex qui vous a trahi : vous lui avez tout donné, vous avez cru recevoir en échange. Boum! rupture, clash, haine. Dans mon cas, je pourrais évoquer la Banque Populaire. Aujourd’hui, pas question que je n’accorde ne serait-ce qu’un seul regard. La BP restera à jamais de fameux brêlons. Et qu’elle ne vienne pas me parler
  • l’ex qui n’en est pas une. C’était il y a des années, vous avez flirtouiller. Oui cool. Implications dans la présent ? Presque aucune, au mieux vous avez oublié, au pire vous vous en moquez. L’intensité de la relation entre vous et cette ex est proche du néant. Et si elle revenait dans votre vie ? Et bien vous pokeriez une fois ou deux, et puis c’est tout. Vous saviez déjà qu’il n’y avait pas intensité, à quoi bon retenter la chose ? Dans mon cas, il pourrait s’agir de la marque Schott. Un joli sweat, sans plus
  • l’ex qui est insipide, perverse, et qui tente tant bien que mal de revenir dans votre vie. Tout était clair, et net. Sauf que cette ex revient par épisode, quand elle se sent seule, quand elle a envie quand même de vous refourguer un nouveau produit, quand elle cherche un job ou un soutien. Sauf que cette ex n’a plus aucun intérêt à revenir : elle vous a soulé, blasé, énervé. Elle n’est pas à votre mesure et vous ne souhaitez plus la mesurer. Et bien en marketing, je dirais que Apple et ses revendeurs qui me spamment tous les jours sans que je ne lui ai rien demandé est au top. J’y ai laissé des plumes, et je ne ne veux plus lui accorder le bénéfice du doute

Il y a bien sûr une large variété d’ex, dans la vie comme sur le marché. Ce qu’on peut retenir pour les marques : si votre temps a suffisamment duré, rares sont les cas où il y a quelque chose à broder, rattraper. En com de crise, on évite généralement de s’adresser aux détracteurs. En marketing conversationnel, on s’adresse généralement à de nouveaux cieux. Donc dans une stratégie de création d’amour entre une marque et un public, on n’omettra plus un critère important : qui sont leurs ex. D’autant plus qu’étant donné que le marketing conversationnel commence à peine, les ex vont de fait arriver dans les mois à venir. Oui, sur Citizen L., on est paradoxalement visionnaire avec les ex :p


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