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La mort leur va si bien…
Publié le 27 septembre 2009 par BoustouneEnfin un bon film d’horreur en relief ! Après les calamiteux Scar 3D et Meurtres à la Saint-Valentin 3D, on commençait à désespérer et se dire que l’argument de la 3D n’est qu’une vile manœuvre commerciale destinée à attirer les spectateurs vers des films d’une confondante médiocrité, qui n’auraient pas fait déplacer les foules en temps ordinaire.
Le dernier opus de la série des Destination finale vient heureusement relever un peu le niveau, en offrant un spectacle digne de ce nom, où chaque effet de relief s’avère diablement efficace.
Une fois n’est pas coutume, le scénario n’a rien de bien original, se contentant de reprendre le principe de base de la saga : Un groupe de personnage sort indemne d’une effroyable catastrophe ayant causé des centaines de morts, grâce à la vision prémonitoire de l’un d’entre eux, mais la Mort n’entend pas les laisser s’en tirer comme ça, et s’ingénie à les faucher un par un, à l’aide de réactions en chaîne particulièrement tordues. Un écrou qui se desserre, une fissure qui se forme, un mécanisme défectueux, un simple objet oublié quelque part, et la Mort, telle Mc Guyver, bricole d’astucieux pièges fatals !
Comme les personnages sont souvent de parfaits abrutis, on ne les regrette pas vraiment, et on en vient même à éprouver une satisfaction assez sadique à les voir disparaître les uns après les autres. D’autant que ce jeu de massacre se pare d’un humour noir absolument réjouissant et de belles trouvailles de mise en scène et de montage.
Il n’est donc pas nécessaire de voir Destination finale 4 en relief pour apprécier le travail de David R. Ellis, déjà auteur du second – et meilleur –film de la série. Cependant, le relief apporte ici une véritable plus-value. Le script autorise un véritable déluge d’objets sortant de l’écran : éclats de verre et débris en tout genre, objets tranchants et outils dangereux, boue, clous, cailloux, genoux, etc… Sans oublier quelques morceaux de chair et des litres d’hémoglobine. De quoi être plongé au cœur de l’action !
Evidemment, ceux qui ne supportent pas la vue du sang sont invités à rester tranquillement chez eux… Les autres apprécieront peut-être ce petit film d’horreur bien mené, à condition de le considérer uniquement pour ce qu’il est : un divertissement dénué de hautes ambitions artistiques, mais hautement spectaculaire...
En fait, bien que se positionnant à la pointe de la technologie 3D – en attendant l’Avatar de James Cameron – Destination finale 4 revient en quelque sorte aux racines du septième art, quand le cinéma n’était rien d’autre qu’une attraction foraine destinée à en mettre plein la vue du spectateur…
On en sort un peu secoué, mais finalement assez satisfait des sensations ressenties…
Note :