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Olivier Catayée, un chef d’établissement d’influence

Publié le 28 septembre 2009 par Lilzeon

Olivier Catayée, un chef d’établissement d’influence

Citoyens !

Non pas que je sois un expert des questions d’éducation en France, mais un portrait intéressant de 20 Minutes ce matin permet de donner de l’eau au moulin du débat :

« Né en Martinique, il côtoie Aimé Césaire, qui habite la même rue que lui. Arrivé en métropole à l’âge de 9 ans, il s’installe dans la région d’Orléans. « J’ai découvert qu’il y avait des difficultés liées à la couleur de peau, ça a été un choc ». Il s’inscrit à Sciences Po, part faire sa maîtrise à Miami, puis postule au rectorat pour devenir maître auxiliaire d’anglais. En 2004, il obtient le concours de chef d’établissement. Gustave-Courbet est son troisième collège « difficile ». « J’ai été victime de happy slapping à Villepinte, cette mode qui consiste à filmer des agressions. J’ai dénoncé le jeune, que je connaissais. Après, quand je sortais dans la cité, on me disait Catayée, on va niquer ta mère ». Il demande sa mutation à Romainville. Les élèves l’adoptent. Très vite, il hérite du surnom d’Obama. « Je suis arrivé en pleine élection, j’étais noir avec une cravate, ça a suffit », tempère-t-il. Même si la comparaison n’est pas pour lui déplaire.

L’influence américaine n’est jamais loin. Sur sa porte, le I have a dream de Martin Luther King trône en bonne place, une boule de bowling sert de presse papier sur son bureau, et son year book des années Miami traîne sur ses étagères. En juin, il organisera une cérémonie pour la remise des brevets des 3e. Encore une influence d’outre-Atlantique. »

Un personnage qui tente donc de bousculer notre vieux système en mêlant 3 atouts :

  • capitaliser sur l’envie des professeurs, jeunes, de monter des projets originaux et se positionner comme facilitateur
  • incarner et assumer une vision comme un chef d’entreprise pour son collège
  • capitaliser sur l’existant et raisonner « SWOT » : mon collège n’a pas de préau or je demande à mes élèves du respect. Je vais donc faire construire un préau pour justifier mon plan

Intéressant de voir qu’Olivier Catayée sort du carcan « classique » qu’on retrouve parfois dans l’Education Nationale…et qu’il ne raisonne pas par silo mais par projet.

ça ne va pas plaire à tout le monde. et ça implique une modification profonde du système de rétribution, entre autres. Mais venant d’un système éducatif basé sur ce type d’hommes et de femmes de poigne, je ne peux que trouver ça positif.

A suivre


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