Dans la vidéo qui suit, envoyée par l'excellent Vincent Bénard, Courtillot s'exprime dans le cadre des journées scientifiques de l'Université de Nantes. Il commence par dire que le Hadley Centre for Climate Prediction and Research, centre météorologique britannique qui fournit le GIEC en mesures de température, refuse depuis quatre ans de lui communiquer ses données brutes. Une attitude totalement anti-scientifique qui jette le trouble sur les résultats communiqués par le GIEC, dont Vincent Courtillot rappelle qu'il est avant toute chose un organe politique.
Et à en croire Courtillot, dont l'équipe de chercheurs a réuni elle-même les données refusées par le Hadley Center, les résultats du GIEC sont tout simplement... faux.
Comme il l'affirme dans la diapositive extraite de sa présentation, s'il y a un réchauffement climatique depuis 150 ans, il est irrégulier. Et surtout, il n'est pas sans précédent depuis deux mille ans, comme le prétend le GIEC avec son modèle graphique de la « crosse de hockey ». Il rappelle, s'appuyant sur les travaux de référence de l'historien Emmanuel Leroy-Ladurie, qu'il y a eu, autour de l'an mil, et jusqu'au XIVe siècle, l'« optimum climatique médiéval » (qui explique la croissance démographique de l'Occident chrétien). Puis, du XVIe au XIXe siècles, le « petit âge glaciaire » (qui explique, a contrario, l'incapacité de la France à peupler ce qui est devenu le Québec). Le GIEC manque en fait de sources : jusqu'à récemment, les mesures de température de l'atmosphère et des océans étaient trop peu nombreuses pour être significatives. En outre, la moyenne réalisée à partir de températures diverses est une méthode douteuse, faisant fi de nombreux paramètres.
Au premier rang de ceux-ci se trouve l'activité solaire. Vincent Courtillot démontre que le GIEC a sous-estimé d'un facteur 20 l'influence des variations de l'activité du Soleil sur la température de l'atmosphère, à cause d'une erreur de calcul dans le calibrage des signaux de différents satellites. De plus, les nuages, dont le rôle dans la température de l'atmosphère est très important (c'est par exemple en raison de leur absence que les nuits sont si fraîches dans les déserts chauds) sont... absents des modèles du GIEC, qui se prive ainsi de données de tout premier ordre.
Pour Vincent Courtillot, s'il y a une corrélation entre augmentation de la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone (CO2) et élévation de la température, celle-ci est inverse : c'est le réchauffement des océans qui leur fait dégager le CO2 qu'ils piégeaient jusqu'ici. Un peu comme si vous laissiez une bouteille de coca au soleil.
Courtillot pense que, d'ici une dizaine d'années, il sera communément admis que les résultats du GIEC sont erronés. Ce qui lui fait craindre que le « retour de bâton » soit tel que la science sera discréditée, attisant les fondamentalismes religieux.
Il précise aussi que toutes les ressources qui seront consacrées en vain à lutter contre le réchauffement climatique ne le seront pas pour régler de réels problèmes comme le manque d'eau potable, de nourriture, ou encore l'accumulation des déchets.
La pertinence de l'argumentaire de Courtillot réside également dans son propre aveu d'erreur. Jusqu'à récemment, il pensait, comme la plupart des non-spécialistes, que le réchauffement climatique est une réalité, qu'il est d'origine humaine, et que ses effets seront catastrophiques. En s'étant penché sur les faits, il relativise la réalité du réchauffement climatique, n'en attribue pas la responsabilité à l'homme, et pense que ses conséquences seront, au pire, négligeables (il estime par exemple que l'élévation du niveau des océans, réduite, ne constituera pas une catastrophe).
C'est donc à regarder ci-dessous. 51 minutes pour désapprendre les erreurs du GIEC.
Roman Bernard