L'aide au suicide, débattue récemment en Angleterre a débouché sur de nouvelles directives simplifiant les actes de personnes souhaitant se tuer, en leur expliquant si ceux qui les aideraient seraient confrontés à des poursuites.
Mais ces décisions irritent farouchement Terry Pratchett : « Il semblerait suggérer que les gens peuvent vous aider à vous tuer, et puisque la police va enquêter sur eux comme dans le cadre d'un assassinat et décider si oui ou non tel est le cas, ce qui me paraît un moyen boiteux de faire les choses. »
Dans une longue interview accordée au Telegraph, le romancier reprend une fois encore sa hallebarde de combat contre la situation présente en Angleterre. À 11 h 30, demandant un peu de brandy dans son café, l'auteur étonne le journaliste, mais très vite ce dernier se rend compte : c'est en pleine conscience que Pratchett le réclame. Son esprit reste vif et pertinent, c'est bien son corps qui ne suit plus la route.
Ainsi, le rapport au suicide assisté sollicite largement ses forces. Il s'agit de protéger « les personnes vulnérables », comme cette grand-mère dont les héritiers n'attendent que le décès pour faire main basse son son argent. Mais en parallèle, des personnes comme lui devraient pouvoir accéder à cette aide pour mourir. « La maladie d'Alzheimer est la plus redoutée parmi les plus de 60 ans. »
S'il parvient aujourd'hui à travailler en dictant à son ordinateur ses textes, et son prochain ouvrage, Unseen Academicals, doit sortir en octobre, reste que son état le préoccupe de plus en plus. Pour l'heure, il est encore en mesure de se gérer quelque peu, bien qu'il ne puisse plus prendre sa voiture, voire éprouve des difficultés à descendre d'un train.