1924 - 2004
Biographie
Brice Pelman est un des pseudonymes utilisés par Pierre Ponsart pour signer une série de romans policiers à succès qui en ont fait un des auteurs majeurs des années 70.
Il est né en 1924 à Casablanca et après une jeunesse agitée, il s'engage à 19 ans dans la 2ème DB, participe au débarquement en Normandie et à la Libération de Paris et Stragsbourg. Après la guerre, il reprend ses études au Maroc et diplômé en Droit, travaille pendant une dizaine d'années pour une compagnie pétrolière, période pendant laquelle il épouse Nicolette, professeur d'anglais. Au moment de l'Indépendance du Maroc, le couple Ponsart décide de rentrer en France et s'installe à Nice en 1956. Pierre commence alors une "carrière" littéraire en collaborant avec son épouse à la traduction de romans anglo-saxons et de nouvelles qu'il signe d'un premier pseudonyme, Pierre Darcis. Parallèlement à ses travaux de traduction, il tient la rubrique Télé-Radio à "Mystère Magazine" ainsi que celle des Mots croisés, collabore aussi à " Radio Lausanne" et commence à écrire ses propres nouvelles publiées dans "Mystère Magazine", " le Figaro", "Nice Matin", etc...
En 1959, Pierre Darcis publie son premier roman policier, Le cadavre et moi dans la collection "L'Aventure criminelle" chez Fayard: un nouvel auteur de polars est né. Il participe aussi à l'aventure de la célèbre série policière des années 60, "L'inspecteur Leclerc", diffusée à la télévision française (ORTF) début 62 avec Philippe Nicaud, jeune acteur dans le rôle de l'inspecteur, et, pour les 39 épisodes, un certain nombre de scénaristes et de réalisateurs ( dont certains devenus célèbres). Entre 1960 et 67, Pierre Darcis signe quatre autres romans, publiés aux Editions Le Masque, mais se résout bientôt à chercher un autre éditeur comme il l'explique dans cet article titré "Pavane pour un jumeau défunt", publié en 1999 dans le livre de Juliette Raabe " Fleuve Noir, 50 ans d'édition populaire": «... Je ne me sentais pas à l'aise(...), les personnages des romans du Masque n'avaient pas de sexe (...) Mes personnages à moi avaient des besoins intimes. C'est ainsi que je suis allé frapper à la porte du Fleuve Noir, où là, tout était permis, ou presque... ». Pierre Darcis devient alors Brice Pelman, un nom qui répond alors à la vogue des patronymes à consonance anglaise et au style de la nouvelle collection "Spécial-Police" de chez Fleuve Noir.
Brice Pelman publie son premier roman, Borgne à tuer en 1968 et devient un des piliers de la collection Spécial-Police (jusqu'à sa suppression en 1987, remplacée alors par "Fleuve Noir Crime") avec quelques cinquante-cinq romans jusqu'en 1998 (La pierre Makatea , son dernier roman sera publié dans la collection "SF mystère" ). Trente années au service du roman policier, « avec autant de titres aux tons très variés, cultivant des veines très distinctes: le noir, l'énigme, le suspense, le drame psychologique et l'humour » (Jean-Paul Schweighauser - Le Polar, Larousse, 2001). Lecteur passionné et assidu de James Hadley Chase (et de Frédéric Dard) « il s'inspire de la technique de ses intrigues pour monter ses propres intrigues tortueuses et déconcertantes à souhait », des intrigues qu'il situe dans des pays qu'il a visité car Brice Pelman aime à voyager: l'Afrique, l'ex-URSS, tous les pays d'Europe « de la Méditerranée au Spitzberg » n'ont plus aucun secret pour lui; la Côte d'Azur où il vit, est le théâtre de plusieurs de ses romans et tous sont traduits en une douzaine de langues.
Trente années de création littéraire pendant lesquelles Brice Pelman a su forger outre des romans puissants, des amitiés indéfectibles parmi les auteurs de polars et autres aficionados qui lui rendent hommage après son décès en 2004. Ainsi Roger Martin écrit: « ... des romans aux chutes souvent inattendues, merveilleusement construits et de qualité d'écriture qu'on ne trouvait pas toujours chez d'autres auteurs de la collection Spécial-Police... » (http://www.humanite.fr/2004-10-23_Cultures_-La-disparition-de-Brice-Pelman). Patrick Givoine parle ainsi de Pierre Ponsart, alias Brice Pelman : « ... il laisse le souvenir d'un homme d'une extrême gentillesse et possédant une certaine classe: un très grand monsieur. » (http://www.inspecteurmatis.com/sp/Bi-PELMAN.htm , site sur lequel nous avons retrouvé certains des résumés publiés plus bas. Les amis de la "Revue 813" lui consacre un dossier (n°88-89) et Claude Le Nocher commente un bon nombre des romans de Pelman sur www.bibliopoche.com/static/billets/billet_polar_pel.php, sur lequel site, nous avons pu retrouver une grande partie des résumés. ( Merci à tous ces admirateurs, qui nous donnent envie de découvrir l'oeuvre de cet auteur publiée dans une collection à laquelle des générations de lecteurs, et surtout lectrices, n'ont pas forcément eu accès pour plein de raisons: celle du caractère "sulfureux" des visuels de couvertures en étant une essentielle.)
Enfin, il est impossible de clore cet essai biographique sans citer cette phrase de Brice Pelman: « Un roman policier est un conte de fées moderne. »
Elleon
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Résumés
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sous le pseudonyme de Pierre Darcis
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Autres titres
- La chignole du diable
- La danseuse
- La pierre Makatea
- La tête de travers
- Le trésor de la Casbah Souira
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