François-Xavier-Charles naquit le 3 décembre 1724 à Breslau ("Wrocław", en PLogne) d'un père peintre anonyme (insignifiant) et d'une mère au foyer. Dès son plus jeune âge, il fut prédisposé à la peinture comme en témoigne le papier peint de sa chambre d'enfant barbouillé à la gouache et conservé au musée "Sztuki Mieszczańskiej" (Burgher Art) de sa ville natale. Cependant son réel talent se révéla lors de ses études à l'académie de Vienne (à partir de 1735, parfois 1738), lorsqu'en 1745 il reçut le premier prix du concourt "dessine-moi Judith avec la tête d'Holopherne" (attention, il s'agit de Judith avec sa tête à elle, mais celle d'Holopherne décapité dans ses mains). De son séjour autrichien, le jeune François-Xavier-Charles gardera une certaine inspiration expressive héritée de "Paul Troger" dont il fut l'admirateur. Ses études terminées, le bougre voyage en Italie, puis en Europe centrale, où il met son talent au service de ceux qui en ont besoin, s'ils payent comptant. Ainsi il apparaît à Bologne, à Munich, en Hongrie, et en Bohême pour la toute première fois en 1746 à "Třeboň", où il décore la chapelle St Catherine du château, et peint le tableau de l'autel sur le thème de la mort de St Venceslas (décédé d'un assassinat fratricide). En 1748, il peint le tableau du retable de l'église de la Ste trinité de Bratislava (on ne photographie pas) sur le thème "la Ste trinité en week-end à Bratislava", et à force de peinture, il finit par être embauché à temps plein et à Dresde en 1749 par le Saxon prévaricateur "Heinrich, Graf von Brühl" afin de lui décorer les propriétés bien mal acquises. L'on prétend que de ces décorations, il ne reste que peu, car Fréderic II de Prusse prit un gaillard plaisir à tout bousiller lors de la guerre de 7 ans (1756-1763) tellement il ne pouvait pas blairer le "Graf de Brühl". Ceci-dit, de ses travaux, il nous reste par exemple un "décès de St Jean de Népomucène" (1754) dans la chapelle nord de la fabuleuse "Katholische Hofkirche" (cf. mes photos), ou le retable de l'assomption de Marie (1755) dans l'église du monastère cistercien des moniales de "St Marienstern" à "Panschwitz-Kuckau" (mais ce n'étaient pas des commandes du "graf"). Parenthèse: la toile dans la "Katholische Hofkirche" se trouve dans le couloir de la chapelle, c'est à dire que pour l'admirer (ou la photographier) vous avez un recul maximum d'un mètre. Bien vu les gars, sans dec, pour une toile de quelques 3x2m, c'est vraiment bien exposé, chapeau-bas sans dec. Concernant le monastère de "St Marienstern", "s'ist strengstens verboten zu fotografieren". C'est écrit à l'entrée, c'est écrit devant l'autel, et c'est surveillé du balcon d'en haut par une béguine qui récite aux cul-bénits d'en bas les inepties à déblatérer en choeur ("repeat after me") afin de plaire à la sainte famille (on sent l'originalité de la sincère prière qui vient du coeur). Et encore très rapidement, si vous visitez la "Schatzkammer" du monastère, alors vous y verrez des textes en Sorabe (ceci-dit les rues et les villes sont traduites dans les 2 langues dans ce coin-là). Outre sa particularité géographique, c'est la seule langue slave qui, à l'instar du Tchèque, possède le "ř" imprononçable pour un Latin. Le Bas-Silésien l'utilisait également, mais cette langue a pratiquement disparu (je tiens ça de ma slaviste de chérie d'amour qui savourait cette langue rare comme un paléontologue son bout d'os fossile). Fin de parenthèse.
En 1752 notre peintre est à Prague, et en fin gourmet connaisseur, s'installe dans le quartier du petit côté ("na Malé Straně", ben tiens). La légende raconte qu'il aurait prononcé "meine Prager verstehen mich", phrase qui sera reprise quelques années plus tard par un autre peintre de la musique mais Autrichien. Il commence alors à travailler pour les jésuites sur l'église St Nicolas petit côté (par opposition à St Nicolas vieille-ville) avec 2 acolytes ("Josef Hager" et "Josef Jáchym Redelmayer", j'y reviendrai dessus, sur ces 2 là), mais ne s'attarde guère en notre capitale. En effet, par suite des malfaisantes intrigues instiguées par les artistes praguois jaloux (au prétexte que le plombier polac n'a pas ses papiers en règle), il file à "Kutná Hora" afin de peinturlurer l'église St Jean Népomucène (en compagnie de "Josef Redelmayer", la peinturlure), oeuvre majeure en terme de qualité (selon les experts). A ce propos, l'on prétend que François-Xavier-Charles aurait peint le tableau central du retable (St Jean l'aumônier, pour changer du Népomucène, à moins qu'il ne s'agisse de St Jean Népomucène aumônier?) en échange de 2 messes célébrées en la mémoire de ses parents défunts (hum... c'est pas cher payé moi j'dis, du coup j'ai du mal à y croire). S'étant fait la main sur les Jean, il s'en retourna alors en Saxe (avec ses acolytes) où qu'il peignit un sujet bien rodé... (cf. plus haut, "Die Katholische Hofkirche Sanctissimæ Trinitatis"). Entre-temps à Prague, les jésuites finirent par refroidir les hargneux. Aussi ils rappellent l'artiste par le premier avion du matin, et à l'été 1754 (jusqu'en 1760), François-Xavier-Charles "Palko" s'attaque à sa (une des) plus grande tâche (pas déconner non plus) en Bohême: l'église St Nicolas petit côté (défense de photographier) laissée en plan.
Alors vous aurez forcément l'occasion de rentrer dans l'église St Nicolas (par le) petit côté, car on y organise des concerts de Vivaldi-Bach-Mozart non-stop. Et même si vous n'y assistez pas, au concert non-stop, vous pouvez aller y jeter un oeil dedans (je vous le conseille vivement) pendant la vente des billets.
Et donc sur les quelques 3000 m² de fresques diverses, "Palko", "Hager" et "Redelmayer" décorèrent (du dedans) la fameuse coupole (1500 m², la plus grande fresque baroque d'Europe selon les experts) qui, verte du dehors, est si caractéristique du paysage petit côtèsque. Le thème de cette fabuleuse fresque en trompe l'oeil est assez obscur, genre foire champêtre dans les cieux (officiellement l'apothéose de St Nicolas), mais on y voit clairement bon dieu rayonner comme une lampe à bronzer (fanfaron), Jésus courir avec sa croix sur l'épaule (c'est moi l'plus fort), une flopée de saints en train de crâner diversement (regarde c'que j'sais faire) et des bondieusards béats hagards devant les prouesses de St Nicolas (myrrhoblyte à temps perdu). Notez les tons pastels colorés qui rappellent à certains (des experts sans aucun doute) les oeuvres de "Cosmas Damian Asam". Ensuite, dans la chapelle à droite, une croute entière de "Palko" (solo) représentant la mort du saint patron des touristes, St François Xavier (i.e. San Francisco Javier), empoisonné par des pinces de crabe à la salmonellose (nuoc-mam) dans un restaurant chinois sur une île du Pacific. Cette croûte qui peut sembler anodine, est en fait le sujet principal d'un petit roman de "Jakub Arbes", petit roman qui devint capital pour la littérature tchèque... enfin lisez le lien ci-joint. Une autre oeuvre de "Palko" (et Co.) en l'église St Nicolas se trouve au dessus de la tribune d'orgue: la célébration de Ste Cécile. Et ce n'est pas un hasard, car Ste Cécile est la patronne des musiciens, des instruments de musiques, des poêles en faïence à queue plate et des pots de yaourt en papier mâché. Notez les jeux de lumière "à la vénitienne" qui rappellent à certains (des experts indubitablement) les oeuvres de "Giambattista Tiepolo" (un de mes préférés que j'invite systématiquement lorsque je descends à Venise). Et pour terminer en notre église, hormis les oeuvres précédemmentionnées, les autres ne sont pas de "Palko" (ni Co.) mais principalement de "Johann Lucas Kracker" (les fresques dans la nef et les tableaux sur retables: "la visitation de la vierge" au gynéco et "la mort de St Joseph" entraîne le retrait du nuoc-mam des supermarchés) dont je ne vous parlerai pas maintenant vu que ce n'est pas le sujet. Par contre, je vous signale cependant que les fresques "à la vénitienne" (à nouveau) de Jean-Luc sont considérées par certains (des experts pour sûr) comme gnangnans, tout au plus nettement moins bien que celles de François-Xavier-Charles, pourtant plus jeunes d'une dizaine d'années (les fresques).
Et il n'était pas faignant du pinceau le bougre "Palko", aussi et malgré son ouvrage en cours, il accepta d'autres offres entre-temps (ceci-dit il avait toujours ses 2 peintres à colytes sous le coude). En 1755 il peint "l'annonce aux bergers" (cf. la réintroduction de l'ours slovène dans les Pyrénées françaises) et "Joseph invite ses frères chez l'Chinois" (cf. Joseph vendu par ses frères, Joseph fils de Jacob et pas Joseph père de Jésus) sur le plafond du couvent des frangines très montrées de "Doksany". Dans la même année il est chez les sister siennes de "St Marienstern" (cf. plus haut), et dès 1758, il ouvre un autre chantier d'envergure: l'abbaye de "Zbraslav". Là, il fait encore appel à un assistant, et c'est le jeune "Jan Jakub Quirin Jahn" qui s'y colle afin de mettre en pratique ses connaissances théoriques de la peinture auprès d'un maître de talent. Mais je reviendrai sur ce dernier Jean Jeahn un peu plus loin. Un autre bel exemple de splendide peinture palkiste se trouve dans l'église de la Ste croix (on ne photographie toujours pas) à "Liberec". Ah oui, officiellement on dit de "l'exaltation de la Ste croix". Lorsque Ste Hélène (mère de l'empereur
Maintenant parlons un peu des influences et du style de notre talentueux bougre. En Italie à Bologne, François-Xavier-Charles commença son apprentissage avec le célèbre "Antonio Galli Bibiena", architecte (cf. le fabuleux "Teatro Comunale di Bologna"), scénariste, et accessoirement peintre d'oeuvres monumentales (théâtrales) pour lequel le jeune novice peignait les arrières plans d'inspiration biblique. Il subit ensuite l'influence d'un autre bolognais, "Giuseppe Maria Crespi", dont il étudia les oeuvres à Dresde. Avec le déclin de la peinture vénitienne à la fin du XVII ème siècle, "Crespi" renouvela le goût de la peinture bolognaise hostile au formalisme académique (dixit les experts). Peignant dans les répertoires les plus variés de la peinture religieuse comme du portrait, "Giuseppe Maria Crespi" développa un genre burlesque aux odeurs "Caravage" empreint d'une attention toute spéciale aux détails de la matière comme de la texture. Cette marque de fabrique ne put échapper au jeune François chez qui cette influence est particulièrement notoire dans les fresques de "Zbraslav" (cf. également les 2 toiles en photo). Pis signalons encore un autre grand Rital qui laissa son empreinte dans les oeuvres du silésiens: "Giovanni Battista Piazzetta", lui même imbibé de la couleur "Crespi". Chez ces 2 maîtres de la coloration tonale, les effets de lumière sont caractéristiques: clair-obscur, luminosité brillante, ombres profondes et glissement de lumière fauve baignent leurs oeuvres religieuses d'un éther mystique. Et François-Xavier-Charles manifesta tout particulièrement cet aspect "coloré-fanatique" dans des oeuvres comme la "parabole du festin des noces" (St Matthieu) à l'intérieur du réfectoire du cloître de "Zbraslav", dans "l'adoration des mages" (St Matthieu, encore) dedans la piaule de l'abbesse de "Doksany", la "libération des chrétiens de la captivité des Turcs" en la Ste trinité de Bratislava, ou sur le retable de "St Marienstern" (cf. plus haut). Notez également (si vous passez par "Panschwitz-Kuckau") sur ce dernier retable le petit ange qui tient (soulève?) le poncho de la vierge. C'est un élément caractéristique des représentations mariales de "Piazzetta" (cf. son "apparition de la Vierge à St Philippe Néri" une nuit de brouillard sur le mont chauve par exemple) que "Palko" reprit encore dans "l'assomption" de "Zbraslav". Signalons que ces fresques glorifiant l'abbaye (l'histoire de l'abbaye), sont par leur couleur et leur luminosité un parfait exemple du rococo à la vénitienne de cette seconde moitié du XVIII ème siècle. Ceci-dit, ces décorations furent initiées par le fabuleux "Václav Vavřinec Reiner", aussi "Palko" n'eut pas d'autre choix que de continuer dans le même esprit en terme de couleur comme de luminosité (eh! T'imagines s'il avait continué en triangle monochrome à la Picasso?).
Et maintenant quelques mots sur les acolytes de "František Xaver Karel Palko". Ce dernier n'eut que peu d'influence sur "Josef Hager", et pour cause: non seulement il résidait à Vienne en dehors des vacances scolaires, mais surtout il se spécialisa dans la peinture en trompe l'oeil (principalement sur les édifices). Vous pouvez apprécier son travail sur les coupoles de l'église du St esprit (surtout pas de photographie) de "Libáň", dans l'intérieur de St Pierrépaul (caméra en bémol) de "Bezno", ou dans les bibliothèques des carmélites (petit côté), de l'ancienne bibliothèque piariste de la vielle ville ("Na příkopě"), ou encore celle des servites près de l'église St Michel. "Palko" eut plus d'influence sur "Josef Jáchym Redelmayer", et pour cause: non seulement il résidait à Prague en dehors des vacances scolaires, mais surtout il subit comme François-Xavier-Charles l'influence de "Piazzetta". Vous pouvez apprécier son travail en l'église St Adalbert de "Vejprnice" ("...slíbila mi moje stará jitrnice. Až budu ve Vejprnic, nažeru se jitrnic...") en coopération avec "Josef Hager", au château de "Bečváry" (fresques sur le thème de la guerre de Troie et les Néide [cf. Virgile]) toujours en coopération avec le précédent Joseph. Sinon tout seul sans les mains "Redelmayer" peignit le retable de l'autel de la chapelle St Michel (toujours au même château). Pis il y eut le "Jan Jakub Quirin Jahn", acolyte du maître lorsqu'icelui entreprit l'abbaye de "Zbraslav". Les nombreuses ébauches et études laissées par Jean montrent à quel point il analysait les fresques de François-Xavier-Charles, et à quel point ses peintures s'apparentaient à l'école vénitienne par les tonalités de couleurs. Parmi ces études méticuleuses ouvragées par Jean Jeahn, signalons le fameux St Augustin de l'église Ste Marie de l'assomption à "Strahov" réalisé dans le cadre d'une quadri commande (St Augustin, St Jean Népomucène, St Paul et St Martin, toujours visibles en l'église, lorsqu'elle est accessible, photographier pas possible). Le maître et l'élève se séparèrent vers 1762, après avoir entamé les fresques du plafond de l'église St Bartholomé (non non, pas photographier) de "Heřmanův Městec". Le cycle de la vie du saint inachevé par "Palko" sera terminé en 1764 par Jean Jeahn en particulier par l'ajout d'une Ste trinité et d'un ange à la croix (en haut, dans le coin, à droite en sortant de l'ascenseur). A signaler que "Jan Jakub Quirin Jahn" ne s'inscrivit pas dans l'histoire uniquement comme peintre, mais aussi comme historico-théoricien de la peinture grâce à ses écrits, écrits après les reformes joséphiennes par manque de commande (l'empereur Joseph II mit un terme à moult activité ecclésiastique, et ce n'était pas bon pour un peintre qui vivait de la fresque religieuse).
Mais retour donc à "František Xaver Karel Palko". Bien que l'on le considère comme l'héritier de la peinture de "Piazzetta", de la fresque de "Reiner", du monumentalisme de "Galli Bibiena", de la sculpture de "Platzer" ("Palko" n'a pas fait de sculpture), de l'enseignement de l'école vénitienne ("Palko" n'a pas étudié à Venise), etc... etc... pour moi il est unique. Et plutôt que de vous parler en expert de l'art (ce que je ne suis absolument pas), de vous dire que ces croûtes-là sont plus belles que celles-ci (ce qui est faux par ailleurs), je vous invite plutôt à vous rendre au palais Schwarzenberg afin d'admirer "live" les 2 huiles sur toile (d'olives) que je vous ai mises en exemple dans cette publie: St Simon et St Bartholomé. Pour sûr, vous pourriez tout aussi bien vous rendre dans les divers autres endroits déjà mentionnés, mais encore faudrait-il qu'ils soient ouverts, et quand bien même cette condition serait remplie, vous n'aurez pas le même confort de vue, de lumière et de proximité avec les oeuvres, que chez Schwarzenberg. A nouveau, référence à Pierre-Jean: "les caractères des têtes en sont nobles et variés". A donf que ouais. Admirez sur les 2 toiles à quel point "Palko" mit en évidence les caboches des saints, et avec quelle subtilité il s'obstina sur les détails: les galbes osseux imparfaits (St Bartholomé fut délivré aux forceps), les difformités crâniennes (St Simon tomba d'un cerisier alors qu'il en volait les fruits étant gamin), les pommettes charpentées par le temps, les renifloirs angulaires mais orgueilleux, les yeux charitables, le sourire à la Mona, et la barbe blanche soyeuse comme de la plume de poussin. Notez à quel point ces bonnes bouilles de bons p'tits vieux sont sympathiques, à quel point l'on voudrait avoir un grand-père qui ressemble à ça, un subtil mélange de robuste apparence rustique pétrie de douce bonhommie débonnaire. En termes de technique, appréciez la lumière d'avant plan qui donne tant de relief à la profondeur d'à l'arrière. Observez les axes légèrement inclinés des sujets, qui suggèrent le mouvement des corps, genre photo prise sur le vif. Ces croûtes-là sont l'apothéose du génie artistique, de la maîtrise technique et de la simplicité thématique, c'est énorme.
J'aurais 'achement voulu vous y mettre également les autres en exemples, les oeuvres susmentionnées et en grande majorité vues par mes mirettes ébahies par tant de talent, mais à force de ne pas pouvoir photographier... Pour terminer, j'aimerais encore citer Pierre-Jean Mariette (toujours dans son Abecedario tome IV), page 71: "[...] on doit regarder Palcko comme un très habile homme." Puis page 72: "Mais je reviens encore aux desseins que je possède; ils sont de la plus grande manière, et je ne regrette point le haut prix qu'ils m'ont couté. J'en ai peu dans ma collection qui me satisfassent autant." Eh bien si vous passez au Louvre (si si, celui d'à Paris), alors vous pourrez voir 2 des oeuvres acquises par Pierre-Jean: un dessin à l'encre de chine (nuoc-mam?) et mine de plomb en forme de lunette représentant "St Ignace de l'aïoli faisant triompher le catholicisme aux Indes". Notez à gauche du dessin les 2 pauv' Japonais (des Indes) soutenant la lourde croix (ben tiens, la religion catholique ça se mérite), et à droite le St François Xavier Touriste au milieu de ses propres convertis (dont un Turc, aux Indes). Cette ébauche devait originellement orner la coupole de St Nicolas à Prague, mais parce que trop bancale (cf. les Japonais et les Turcs des Indes), elle ne fut pas retenue par les jésuites pères spicaces. La seconde ébauche dans la même veine (lavis, encre de chine et mine de
- Siméon: Jésus, c'est le temple.
- Jésus: enchanté.
- Siméon: le temple, c'est Jésus.
- Le temple: enchanté, aussi.
- Jésus: bon, ben on passe aux crêpes alors?
Sinon la "Yale University Art Gallery" possède (je me demande comment?) un dessin (de "Palko") à la pierre noire et à l'encre représentant Galilée (Galileo), oeuvre autrement plus fabuleuse que les 2 dernières esquisses sanguines louvresques (je vous en ai trouvé une copie sur le Net). Remarquez l'extraordinaire ressemblance entre les visages de Galilée, de St Simon et de St Bartholomé.
Et voilà, un rapide aperçu de "František Xaver Karel Palko". Si vous voulez plus de détails et que vous lisez le Tchèque, je ne saurais que trop vous conseiller la lecture d'un ouvrage entièrement consacré à notre bougre (et à son frangin): "Pavel Preiss, František Karel Palko: život a dílo malíře sklonku středoevropského baroka a jeho bratra Františka Antonína Palka". Maintenant que vous lisiez le Tchèque ou non, je ne saurais à nouveau que trop vous conseiller la visite du palais Schwarzenberg. Allez, et je vous souhaite en passant un bon début d'automne quand même.